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Ghardaïa : La confection de «Amendil» ressuscitée au M’zab

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La confection d’Amendil, une nappe traditionnelle propre à la région du M’zab, fait l’objet d’un intérêt de l’Association féminine «Tarselt Oughlane» de Béni-Isguen (Ghardaia) pour la revivification et la préservation du patrimoine du M’Zab, à travers des initiatives concrètes visant à ressusciter l’art ancestral, selon la présidente de l’association.

Ce patrimoine matériel «Amendil» constitue, au même titre que le tapis de Béni-Isguen, une richesse culturelle et artistique, un mode d’expression et le support d’un art séculairetransmis de génération à génération, a précisé à l’APS Mme. Nadia Ammi Moussa, soulignant l’importance de valoriser cet héritage. Amendil est une nappe, un tissu de pure laine de différents formats, tissé à la main avec des motifs colorés et des peintures sublimes qui marient bien authenticité et modernité, et constitue un signe d’expression culturelle et de cohésion sociale.
La fabrication de «Amendil», véritable úuvre d’art qui illustre le vécu des femmes tisseuses, passe par plusieurs étapes notamment le tissage de l’étoffe, sa teinture à base de teinture végétales et autres composants naturels ainsi que sa décoration de différents motifs minutieusement étudiés, explique-t-elle. Confectionnée directement sur le métier à tisser, selon une technique de trame discontinue, cette úuvre indispensable dans chaque maison du M’zab se transmet uniquement par le biais de l’apprentissage informel et constitue avant tout une activité familiale, indique-t-on. L’utilisation de cette nappe «Amendil» dans la plupart des foyers du M’zab a permis d’assurer sa viabilité. Utilisée comme décor de table ou mural, elle sert également pour couvrir les grandes assiettes de couscous et autres gâteaux ainsi qu’à emballer des produits. Pour cela notre association +Tarselt Oughlane+ appelle à la sauvegarde et la préservation de ce patrimoine ancestral par l’organisation de cycles de formation au profit des femmes du M’zab, selon la présidente de l’association. Pas moins de 75 femmes ont été formées depuis 2018 au tissage et à la teinture naturelle de cette nappe par l’association, en collaboration avec l’Office de la protection et la préservation de la vallée du M’Zab (OPVM), a révélé fièrement Mme. Ammi Moussa pour qui «la transmission des coutumes et des traditions est gage de survie des joyaux patrimoniaux». L’importance de mettre en valeur cet héritage et ce pan de la culture locale a été soulignée aussi par les responsables de l’OPVM, lors d’une session de formation de quatre jours organisée à l’occasion du mois du patrimoine. La valorisation et la promotion de ce patrimoine immatériel constitue une valeur ajouté et une plus-value pour l’économie locale et consolide l’attractivité touristique de la région en perpétuant les traditions culturelles locales.

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