Entamées le 20 juin dernier, les épreuves du baccalauréat ont pris fin, hier, à travers le territoire national. Cette session bien qu’elle s’est déroulée dans de bonnes conditions a été, toutefois, entachée par des tentatives de fraude malgré les mesures rigoureuses mise en place. Selon le bilan du ministère de l’Éducation nationale, 353 cas de triche ont en effet été enregistrés durant les 5 jours d’examens, alors que 202 candidats ont été exclus pour cause de retard non justifié.
Le chargé de communication du ministère, Abdelkrim Kadourli, a déclaré, dans ce sens, que 202 candidats ont été exclus durant les trois premiers jours de l’examen à cause de leur arrivée aux centres d’examens au-delà de 08:30 dont 80% sont des candidats libres, précisant, par ailleurs, la non-exclusion de 40 427 candidats retardataires ayant des justificatifs, soit 5,69% des candidats au baccalauréat. Ce nombre représente les retardataires arrivés aux centres de déroulement d’examen entre 08:00 et 08:30, soit avant la distribution des sujets du baccalauréat où le candidat a le droit de poursuivre ses examens, a ajouté la même source. Par ailleurs, Kadourli a fait savoir que 353 cas de triche ont été enregistrés, indiquant que 83% des candidats concernés par la triche sont des candidats libres. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit avait annoncé l’attribution d’une demi-heure aux candidats pour rejoindre leurs centres d’examens à condition que leurs retards soient accompagnés d’un justificatif présenté par le candidat au centre de déroulement d’examen, ce qui lui permet d’éviter l’exclusion tandis que le retard au-delà de 08: 30 (le temps consacré à la distribution des sujets) constitue une cause suffisante pour priver le candidat de passer son examen. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la série des mesures adoptées pour sécuriser le baccalauréat et assurer sa crédibilité.
Aussi, le gouvernement avait adopté un plan approuvé par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales visant la sécurisation des lieux d’examen, la réhabilitation du siège régional de l’Office national des examens et concours (ONEC) à Alger et la réduction des centres de conservation des sujets d’examens mais aussi l’installation d’appareils de brouillage et de caméras de surveillance et d’enregistrement au niveau des centres d’impression des sujets du baccalauréat et ceux de conservation, outre l’interdiction d’entrée des véhicules aux centres d’examen. Concernant les absences et retards, le ministère avait appelé tous les candidats à rejoindre les salles d’examen une demi heure au moins avant le début des épreuves, soulignant que tout retard au-delà de l’heure fixée (9h00) privera le candidat d’y participer. Et pour sensibiliser les candidats à la gravité de la triche, des affiches sur l’interdiction de l’utilisation de certains appareils dont les portables, les écouteurs et le Bluetooth avaient été collées au niveau des centres d’examen. Aussi, des orientations ont été présentées par les surveillants et les enseignants aux candidats. Pour rappel, 709 448 candidats étaient concernés cette année par le BAC dont 40% sont candidats libres. Sur 600 000 encadreurs mobilisés pour les examens des 3 cycles, 260 000 ont été mobilisés pour cette session au niveau des centres d’examen, de collecte, de codage de copies en anonymat et de correction (18 500 centres).
Ania Nait Chalal