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FIN CONNAISSEUR DE LA MAISON : Le ministre Ali Aoun veut booster Saïdal

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Le Groupe Saïdal, fleuron public de l’industrie pharmaceutique algérienne, va bientôt produire de l’insuline. C’est dans l’agenda du nouveau ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun. Il connaît parfaitement le secteur pour avoir dirigé et orienté Saidal vers la production nationale de médicaments, dans un contexte pourtant défavorable, les années 1990, quand les encouragements et les avantages allaient aux importateurs.

Ces derniers se permettaient même d’ignorer la condition, sur laquelle ils étaient d’accord, leur imposant de créer dans un délai pourtant raisonnable, les conditions locales de production pour la substitution progressive aux importations des médicaments qu’ils mettaient sur le marché algérien. À l’époque, Ali Aoun, alors président-directeur général de Saïdal, déplorait ce manquement des importateurs à leur engagement. Avec quelles complicités ont-ils pu retarder l’émergence d’une industrie pharmaceutique nationale ? Maintenant, au poste de ministre, Ali Aoun pourra mettre en œuvre une politique de développement national dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, qualifié à juste titre de créneau stratégique. La pandémie de Covid-19 a montré comment les pays dotés de grands laboratoires et d’une industrie pharmaceutique se sont livrés une guerre sans merci pour être les premiers à disposer des masques, des vaccins, du gel hydro-alcoolique, et plus tard des concentrateurs d’oxygène. Les leçons tirées de l’expérience de la pandémie ne doivent pas tomber dans  l’oubli. Les médicaments font partie des domaines, comme l’alimentation et autres, où la non-dépendance à 100% de l’étranger est vitale. C’est ce qui autorise l’Algérie à exercer un rôle  de premier plan dans la région et sur le continent, à envisager  en toute souveraineté, par exemple, son adhésion au groupe des BRICS, entre autres. Dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, les potentialités existent. Mais les spéculateurs et les lobbies qui freinent le développement de cette industrie en Algérie, existent eux aussi. Le ministre estime que le nouveau code d’investissement permettra de les isoler en distinguant des professionnels. Ali Aoun s’est engagé, au cours d’une conférence de presse, entre autres mesures, à réduire au maximum les délais d’étude des dossiers d’investissement. Il a précisé que des instructions viennent d’être données pour répondre aux dossiers d’investissement dans un délai ne dépassant pas le mois. Il compte beaucoup sur le code d’investissement pour soutenir le processus de création d’une industrie de médicament, l’ouverture de nouveaux postes d’emploi et la réduction de la facture d’importation. Autre engagement du ministre: l’éradication de la surfacturation. Des dispositions ont été prises dans ce sens, a-t-il annoncé sans autre précision. Pour Ali Aoun, la solution à la « tension », à certains moments, dans la disponibilité du médicament sur le marché national, réside dans l’urgence d’édifier une réelle industrie pharmaceutique pour mieux répondre aux besoins nationaux. Le noyau de cette industrie, c’est, de toute évidence, Saidal. A Constantine, le ministre a assisté à des présentations sur les perspectives de développement de l’usine de Saidal à travers des projets pour la production entre autres du vaccin antigrippal, de dérivés de sang, de bio similaire pour le traitement du cancer, de molécules biologiques innovantes, a appelé à collaborer avec les secteurs concernés (Agence nationale du sang entre autres) pour réussir ces projets. Il a appelé à optimiser l’exploitation des lignes de production de l’usine. Elle fonctionne, selon lui, en-deçà de sa capacité. Il faut consolider la formation et la compétence technique, a-t-il insisté. La formation est importante dans la rentabilisation des efforts déployés dans le domaine de l’industrie du médicament. Il a insisté également sur la « stabilité » des cadres de cette usine. Le ministre a fait savoir que Saidal dispose d’un stock d’une quantité de 3 millions de doses du vaccin anti-Covid, ce qui renforce le stock existant estimé à 13 millions de doses. Largement suffisant  pour couvrir la demande.
M’hamed Rebah          

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