Accueil ACTUALITÉ Filière lait : un déficit fourrager de 60%

Filière lait : un déficit fourrager de 60%

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Un nouveau dispositif pour redynamiser la production fourragère. Conscient que la production laitière nationale ne pourra pas se développer sans l’augmentation de la production fourragère, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, a tracé un nouveau programme afin d’atteindre l’autosuffisance en lait et sur lequel il met le paquet en établissant de nouveaux mécanismes d’aides aux agriculteurs.
Ainsi, s’exprimant en marge d’un atelier national sur le développement des cultures fourragères, le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi, a affirmé à la presse que « pour concrétiser cette volonté de dynamiser la production fourragère, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche a mis en place des mécanismes et un dispositif de soutien au profit des agriculteurs et des professionnels du secteur ». Selon lui, « ce programme et les dispositifs de soutien visent à l’augmentation de la production de ces cultures et l’amélioration de leur qualité ». « Nous avons un grand déficit en fourrages pour l’alimentation du cheptel, tous types confondus », signale-t-il. Aussi, le directeur général s’est félicité que l’état ait, d’ores et déjà, trouvé des solutions radicales quant à la production du son, et ce, en permettant aux fournisseurs d’acheter cette matière sans intermédiaire. Il dira que la démarche s’inscrit dans la volonté de l’état de valoriser la production fourragère. De plus, il a annoncé que dans le cadre de ce programme, qui a été lancé, à travers les wilayas des Hauts-Plateaux, l’état envisage d’inonder le marché avec un million de quintaux d’orge mensuellement.
Après avoir redynamisé la filière et créé une dynamique au sein des acteurs, l’interprofession engage désormais une réflexion sur l’identification des moyens et des techniques pouvant améliorer la production laitière, c’est «comment se rapprocher des besoins de la consommation nationale et atteindre, à terme, l’autosuffisance en lait », en tablant sur l’autosuffisance fourragère.
Pour sa part, Chérif Amari, conseiller du ministre de l’Agriculture a indiqué que l’accompagnement technique financier de l’état est en train de se mettre en place, et ce, vu l’importance de la filière qui contribue à réduire les importations de lait. « On est dans la dynamique qui prend en considération ce qui se passe sur le terrain. C’est pour cette raison que cet atelier a invité les professionnels afin d’approfondir les réformes », a-t-il assuré dans une déclaration à la presse.
Aussi, le conseiller au ministère a indiqué que le déficit fourrager est de l’ordre de 60% par rapport à l’élevage qui existe aujourd’hui.
«Ce n’est pas suffisant si on s’inscrit dans une ambition de réduire les importations de lait », a indiqué le responsable. Côté solutions, Chérif Amari a plaidé à « mettre à niveau ce système existant qui est déjà déficitaire de 60%, tout en essayant de développer un deuxième système plus performant ». Dans le même ordre d’idées, il a déclaré qu’il est impératif pour répondre à cette deuxième stratégie d’ « élargir les cultures fourragères et encourager nos agriculteurs dans le cadre de la résorption de la jachère ».
« On veut mobiliser les compétences scientifiques, les capacités des professionnels et les moyens matériels », a-t-il soutenu. S’agissant des contraintes, liées au développement de la filière, les organisateurs de l’atelier estiment que celles- ci se résument dans la faible disponibilité de semences certifiées de qualité, l’absence de diversification de la gamme végétale, le manque de ressources en eau, notamment, l’insuffisance de maîtrise de l’itinéraire technique, et les équipements spécifiques inadaptés et insuffisants.
Cet atelier a pour objectif de permettre aux participants d’évaluer les résultats atteints et de contribuer à l’orientation de ces programmes pour le renforcement de leur encadrement au bénéfice des producteurs.
Lamia Boufassa

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