Accueil ACTUALITÉ CNA-2016 de Handball : les Verts hors du podium africain

CNA-2016 de Handball : les Verts hors du podium africain

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Un sept angolais dominateur et largement supérieur est passé par là. La petite balle algérienne, moribonde, est désormais face à ses travers et une gestion chaotique que renvoie malheureusement une sélection nationale plus dans le coup, refaire ses classes. Irrémédiablement lâchée en haut de la hiérarchie continentale. La faute à qui et où se trouve le mal ? Suivez notre regard
…On le pressentait. Le craignait énormément même. Cette équipe nationale, version 2016, n’avait pas fière allure. Ne rassurait personne. N’avait pas, pour dire vrai, les moyens de réaliser le minimum, c’est-à-dire une 3e place sur le podium lui ouvrant le droit de disputer le Mondial français de 2017. C’est toute la discipline qui déchante. Aura du mal à se relever et rattraper le retard.
Non plus sur le tandem égypto-tunisien qui se disputait, dans un match au sommet qui aura tenu toutes ses promesses et ravi les puristes de la petite balle, mais sur un ancien élève, une force montante nommée Angola, qui semble avoir bien appris la leçon et progressé au point de se montrer conquérant lors d’une petite finale, l’affiche des vaincus, où elle tiendra le haut du pavé et maîtrisera (sur le score de 25-19 et une avance confortable de 6 buts se passant de commentaires) parfaitement des Verts à la peine et trouvant rarement les solutions pour éviter une raclée de la part d’un adversaire en passe de tourner à la bête noire. Sortis sans dégâts mais aussi sans gloire d’un 1er tour-piège et d’un quart de finale où ils montreront tout sauf les qualités d’un groupe en mesure de réaliser son objectif de départ qui restait, faute d’arguments à même de démentir le leadership de l’intouchable duo de favoris (dans leur antre et devant leur public, les «Pharaons» déplumeront finalement les «Aigles de Carthage» grâce à un succès étriqué, long à se dessiner de 21-19, et seront les seuls et uniques représentants de la discipline africaine après une âpre bataille et un duel de titans) et de jouer à fond ses cartes pour le titre, les poulains de Bouchekriou, dans leurs petits souliers, comme dépassés par les évènements malgré des victoires certes étriquées à défaut d’être convaincantes, d’où le pessimisme ambiant et l’impression vite confirmé que cette édition de la CAN devait tourner au flop, au tournoi de trop, voire à la punition après le cauchemar, le naufrage (une dernière place au classement que le handball algérien traînera pour longtemps) vécu une année auparavant en Coupe du monde au Qatar, n’ont jamais paru à leur avantage. Une correction qu’ils trainent désormais comme un fardeau lourd à porter. Ternes et sans âme, ce que ne manquera pas, talent et envie en plus, de confirmer l’Angola en enfonçant le clou sous la forme d’une défaite qui fait d’ores et déjà débat dans l’opinion algérienne et montre combien les responsables en charge du jeu à sept national ont failli à leurs devoirs de préserver ce qu’on peut appeler de joyau du mouvement sportif algérien par qui toutes les satisfactions et distinctions sont arrivées. Dominés dans tous les compartiments de jeu par des Angolais décidés à imposer leur loi (ce qu’ils feront avec brio), les détenteurs du trophée échouent lamentablement à sauver (en avaient-ils pour autant les moyens ?) ce qui pouvait être sauvé, d’où l’immensité des regrets, au pied du podium, et voient s’envoler, au grand dam de leur public, leur dernier espoir de s’inviter à la prochaine messe universelle. Déception d’autant plus immense que le super show se déroulera juste à côté, dans des contrées chargées d’émotions et un championnat local parmi les meilleurs de la planète et accueillant (beaucoup portant le maillot vert) des noms à consonance algérienne. Samedi, au terme d’une finale de consolation de pur cauchemar, les Fennecs finiront par tout perdre. Du trois en un qui fera mal. Beaucoup de mal, tant les champions d’Afrique sortants (ils ne le sont plus et passent le témoin à l’Egypte que tous les observateurs avertis prédestinaient- ce qu’ils feront sans surprise et avec tellement de panache- au titre suprême), hors champ, n’ont pas pesé lourd. Avec, à l’arrivée, un revers cinglant et une 4e place à valeur de confirmation. Pas de J.O cet été et on savait, bien à l’avance, la mission impossible, et donc point de défense positive de la couronne acquise si admirablement (grâce, faut-il le rappeler, à l’appui sans pareil de leur fans dans une salle Harcha ressuscitée) à Alger en 2014 et, c’est la pire des sanctions pour les joueurs, le rêve mondialiste qui s’envole. Après un match-référence (dans le sens de ce qu’il ne fallait pas faire en accouchant d’une prestation à oublier comme d’ailleurs un tournoi qui interpelle) à l’avant- dernier match de la phase de «poules» contre un modeste, voire faible adversaire nigérian qui se permettra de les faire douter en 1ère mi-temps pour avoir rejoint la pause-citrons avec un avantage (11-12) au tableau d’affichage. Sitôt fermée la parenthèse de la RDC, dont la réplique n’aura pas posé de problèmes, les camardes de Boultif passeront à leur plus sérieux test depuis le début de la compétition en concédant un faux prévisible et à valeur de confirmation, tant – au-delà de la largesse du score final ( ), la différence de niveau a paru évidente, les Fennecs subissant la loi d’Aigles bien dans leur rôle de terreur africaine en des ½ finales en tous points conformes aux pronostics. Aux craintes d’avant compétition, l’Angola se chargeant de les renvoyer à leurs doutes en les privant de cette 3e place. Une défaite amère mais logique tant elle mettait à nouveau, à nu, et de quelle manière, les faiblesses d’une équipe algérienne loin du top, pas encore au point. On parlera de mauvaise préparation et de mauvaise gestion (comme cette préparation chaotique et ces luttes intestines qui secouent épisodiquement la maison-hand chez nous et sur lesquelles il faudra revenir évidemment) et de cette éclipse sur la pointe des pieds de cette même équipe qui aura déçu. Tellement déçu qu’elle passera fort logiquement à côté de l’objectif pour lequel elle a fait le déplacement du Caire. Pâles copies donc que celles rendues sur les bords du Nil qui emportera finalement le peu d’espoirs de voir Bouchekriou et son groupe reprendre les durs chemins du haut niveau, se limitant à l’arrivée à un peu glorieux strapontin sonnant comme une régression aux conséquences imprévisibles. On y reviendra dans nos prochaines éditions.
A. A.

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