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Festival national de la musique et danse Diwane de Béchar : Quand l’argent vient à manquer

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La nécessité de renforcer et de conforter davantage en moyens financiers le Festival national culturel de la musique et danse Diwane dont la 11ème édition est prévue cette année du 2 au 5 juillet à Bechar a été soulignée par le syndicat local des artistes relevant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

«Nous espérons que cette grande manifestation nationale, qui se déroule depuis une décennie dans notre région où elle est devenue un espace national très important dédié à l’un des pans de notre patrimoine musical et culturel, soit davantage appuyée en moyens financiers et matériels pour qu’elle puisse poursuivre ses objectifs de promotion, de préservation et de valorisation de notre legs musical et chorégraphique traditionnels», a affirmé, dans une déclaration à l’APS, Amar Amroun, responsable du syndicat. «Malgré le soutien indéfectible de la wilaya à ce festival national et sa disponibilité à mettre les moyens logistiques publics à la disposition des organisateurs, il reste que cette manifestation fait face à des restrictions budgétaires qui ne peuvent permettre aux organisateurs d’aller de l’avant et de contribuer à la promotion et au développement de la culture nationale», a confié M. Amroun, également auteur de plusieurs musiques de films et fondateur de l’orchestre de musique classique «Saoura». Le festival national culturel de musique et danse Diwane, -dont la scène artistique permet chaque édition à plus de 200 musiciens de groupes Diwane des différentes régions du pays d’animer des soirées pleines de couleurs, de musique et de chorégraphie Diwane et d’autres expressions musicales nationales, et parfois même étrangères-, doit être soutenu financièrement par les sponsors privés et publics, locaux ou nationaux, ont estimé des responsables d’associations culturelles et artistiques locales et des hommes de culture de la région. Cette manifestation prend une part assez importante à la valorisation du patrimoine musical traditionnel national sur les plans artistique et académique et dans l’accès à la culture pour tous, d’où la nécessité du renforcement financier du Festival national culturel, devenu avec le temps un véritable rendez-vous consacré à cette musique et danse qui ont résisté aux aléas de l’histoire, grâce à leurs adeptes à travers le pays et aux institutions culturelles publiques, a signalé Abderrahmane Meziane, enseignant à la faculté des Lettres et de Langues de l’université «Tahri Mohamed» de Bechar.
L’organisation d’événements culturels, comme ce festival, repose sur l’intensification des aides et sponsors financiers, ainsi que sur la contribution de l’ensemble des parties et secteurs concernés par la promotion du patrimoine culturel, car il s’agit-là de valorisation et la préservation de musiques et danses traditionnelles, a estimé Abdelmadjid Zenani, président de l’association culturelle de wilaya «El-Khatra» dont la troupe spécialisée à toujours pris part à ce festival.

Huit troupes en compétition cette année pour les trois premières places
Pour cette 11ème édition, huit troupes uniquement prendront part au volet compétition du festival, à savoir celles représentant les wilayas de Béchar (deux troupes), Sidi Bel-Abbès, Tlemcen, Oran, Ghardaia, Tindouf et Mascara, en plus d’artistes et autres groupes «têtes d’affiche» de cette manifestation, en l’occurrence «Ouled Hadja Maghnia»,»Essed» et «Saharienne», soit un total de 145 artistes.
Cette édition, placée sous le signe «L’art pour vivre ensemble» et qui coïncide avec les festivités du 56ème anniversaire de la double fête de l’indépendance et de la jeunesse, constitue un autre pivot pour mettre en lumière la musique et la chorégraphie Diwane à travers les différentes variantes régionales de cette expression musicale et chorégraphique ancestrale, selon ses organisateurs. Le talentueux musicien et compositeur Kouider Berkane, qui a à son actif plusieurs travaux et réalisations artistique avec Cheb Khaled, Cheb Mami, de même qu’avec le chanteur français Michel Sardou, les Gipsy Kings et Les Rita Mitsouko, ainsi que plusieurs autres compositions musicales majeures dans le pays où il aussi collaboré en qualité de violoniste avec le chantre de la chanson Tamazight Lounis Ait Menguelat, a été choisi pour présider le jury de trois membres de cette édition.
Les trois troupes lauréates du concours de ce festival, et en plus de prix financiers assez importants qu’ils recevront, participeront de plein droit au prochain Festival international culturel de la musique Diwane à Alger, ont fait savoir les organisateurs. Ce festival de la musique et danse Diwane est l’unique manifestation artistique et culturelle d’envergure nationale initiée dans la région de Béchar.

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