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FACE AU COVID-19 : Multiplication des appels pour une trêve du Hirak

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Les appels à la suspension des marches du Hirak en raison de la pandémie du coronavirus se multiplient. Au moment où le covid-19 gagne le monde entier, mettant à genoux la planète entière, causant la mort et l’affectation de plusieurs milliers de personnes de tous les âges et nationalités.

En effet, afin de protéger la santé publique de ce virus, des acteurs politiques, de la société civile et du mouvement estudiantin ont appelé les citoyens à suspendre les marches pacifiques des mardis et vendredis.

ABDELAZIZ RAHABI (DIPLOMATE)
Pour le diplomate et ex-ministre, Abdelaziz Rahabi, « La suspension temporaire des marches, en raison des risques sanitaires avérés, s’impose dès lors comme un devoir national et patriotique. Cette mesure participera à préserver notre pays et notre peuple des graves conséquences sur la situation générale de l’Algérie et n’entamera en rien notre droit inaliénable et permanent à manifester librement pour une Algérie plus juste et plus forte », écrit-il sur sa page Facebook.

MOKRANE AIT LARBI (AVOCAT)
Selon l’avocat Mokrane Aït Larbi, « la suspension des marches pacifiques du mardi, du vendredi et des autres jours de la semaine est devenue une nécessité absolue pour préserver la santé et la vie des citoyens ». Promettant de reprendre « les marches une fois le danger écarté ».

RCD
Dans un communiqué, le RCD dirigé par Mohcine Belabbas, a indiqué que « par soucis de préserver les Algériens des risques du Coronavirus, le RCD suspend sa participation aux marches », soulignant que tout en restant fidèle à sa ligne nationale et son positionnement légendaire aux côtés de son peuple, le RCD ne s’est pas encombré de calculs politiques pour décider de suspendre toute participation à des activités publiques en mesure de favoriser la propagation du COVID-19. « Devant l’extrême gravité de la menace qui plane sur la vie des Algériennes et des Algériens et que l’OMS et tous les spécialistes de la santé publique pointent du doigt, le RCD estime que « l’heure n’est ni aux calculs politiciens ni à des tergiversations ». Pour le RCD, la suspension des activités à risque « n’est nullement synonyme d’abandon de la lutte pour le changement radical du régime».

FFS
Devant la gravité de la situation actuelle, le FFS recommande, non pas de suspendre, mais de transformer la révolution populaire, en « une nouvelle prouesse collective et patriotique face au péril sanitaire qui nous guette». Pour le parti «connu pour son engagement sans faille dans la révolution populaire et pour son inlassable combat depuis des décennies, pour instaurer une nouvelle République et un État libre et démocratique », le FFS « ajoute sa voix à tous ceux qui appellent au sens élevé des responsabilités du mouvement populaire pour poursuivre la révolution sous d’autres formes afin de préserver la santé du peuple algérien menacée lors des regroupements de masse par la contagion du coronavirus ».

Mouvement estudiantin et société civile pour la trêve
Dans un communiqué commun, plusieurs associations étudiantes ont dit suspendre leur participation aux marches hebdomadaires du mardi et du vendredi, jusqu’à présent le seul thermomètre de la protestation populaire, afin de ne pas «porter la responsabilité de la propagation de la maladie ». En effet sortant pacifiquement avant-hier à la marche, un groupe d’étudiants ont appelé à l’arrêt des manifestations.
De son côté, Djamel Zenati, militant politique, «Le coronavirus se propage à une vitesse exponentielle et touche désormais l’ensemble de la planète. Il s’agit bel et bien d’une pandémie. Le danger est réel. Notre devoir en ce moment crucial consiste à concilier protection et protestation et non les opposer. Autrement dit, conjuguer détermination et responsabilité», souligne-t-il. Selon lui, «cela est possible pour peu que l’on s’accorde sur les formes de lutte adaptées à ce contexte exceptionnel et conjoncturel». «Dans ce sens, je fais les propositions suivantes : surseoir momentanément aux marches populaires, observer une grève générale hebdomadaire tous les mardis, faire du vendredi la journée du mortier et pilon (mahraz) de 18h à 19h, inonder les espaces publics et privés de banderoles, affiches, pancartes et tout autre support d’expression et envisager l’organisation de cortèges de véhicules», explique-t-il.

Des voix synonymes au Coronavirus
Contrairement à ce que la logique et la raison nous dictent, d’autres voix se sont élevées pour maintenir les marches hebdomadaires et les rassemblements populaires malgré le terrible risque de propagation du virus. C’est dans les réseaux sociaux que ces milieux « alliés » du COVID-19 lancent des appels à la maintenance des manifestations, comme c’est d’ailleurs le cas des membres du mouvement Rachad de la doxa intégriste.
Sarah Oubraham

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