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ÉVOLUTION DE LA SITUATION EN LIBYE : Le ballet diplomatique de Sabri Boukadoum

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Sabri Boukadem, ministre des Affaires étrangères,  s’est entretenu par téléphone, avec ses homologues de la Libye, la République tunisienne, la République arabe d’Egypte et le Royaume d’Arabie saoudite, a indiqué  un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Il est précisé que « les entretiens ont porté sur les voies et moyens de renforcer des relations bilatérales avec ces pays frères, ainsi que les développements de la situation au niveau régional, notamment les derniers développements en Libye ».
M. Boukadoum a réaffirmé la position inaliénable de l’Algérie en faveur d ’un règlement politique par le dialogue entre les différentes parties libyennes, afin de parvenir à une solution politique inclusive qui garantit l’unité, la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye, conformément à la légitimité internationale et dans le cadre du respect de la volonté du peuple libyen frère loin de toute ingérence étrangère », ajoute la même source. Pour rappel, l’Algérie a pris acte de la dernière initiative politique en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une solution politique à la crise libyenne. La position de l’Algérie par rapport  à la  crise libyenne est  bien connue. Notre pays  « se tient à équidistance des frères libyens, ainsi que les efforts consentis à différents niveaux pour parvenir à un règlement politique, à commencer par un cessez-le-feu et le retour des belligérants libyens à la table du dialogue, pour aboutir à une solution politique inclusive, conformément à la légalité internationale et aux décisions du Conseil de sécurité de l’ONU et ce, dans le respect de la volonté du peuple libyen frère».
L’Algérie ne cesse de  réitérer  «son attachement au rôle axial des pays voisins afin de rapprocher les vues entre les frères libyens, à la faveur d’un dialogue inclusif en tant qu’unique voie pour rétablir la paix en Libye et garantir son unité et son intégrité territoriale». De ce fait, indique-t-on au ministère des Affaires étrangères, l’Algérie appelle les « différents acteurs régionaux et internationaux à coordonner leurs efforts pour trouver un règlement politique durable à la crise dans ce pays frère». Ce qui explique les entretiens téléphoniques de Sabri Boukadoum avec les MAE  des pays concernés par la situation en Libye.

Le plan de sortie de crise de l’Égypte est unilatéral
D’autant  que le  gouvernement d’union nationale (GNA) libyen a opposé une fin de non-recevoir à la proposition de règlement politique de la crise libyenne annoncée, samedi dernier au Caire, par le président égyptien Abdelfattah Al Sissi et comprenant l’instauration d’un cessez-le-feu qui devait prendre effet dimanche et  l’adoption d’une déclaration constitutionnelle. «Nous n’avons pas commencé cette guerre, mais nous sommes ceux qui décident où et quand elle se termine», a réagi le porte-parole des forces alliées au GNA, Mohamed Gnounou. De son côté, le président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Sarraj, a appelé  à «poursuivre les sacrifices pour chasser les milices criminelles et les mercenaires entrés en Libye de toutes parts». Même réaction  de Khaled Al-Michri, le président du Haut Conseil d’État libyen, qui a dit «rejeter ce plan qui émane d’une partie vaincue». Le plan de sortie de crise de l’Égypte ne pouvait être acceptée eu  égard à son caractère unilatéral. La proposition faite en présence de Aguila Salah Aïssa, président du Parlement libyen, et de Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), dont les troupes sont actuellement en déroute sur plusieurs fronts, présentait l’inconvénient d’avoir été formulée par une partie impliquée dans le conflit.  Les autorités à Tripoli ont semble-t-il vu dans la démarche prônée par Abdelfattah Al Sissi une manière pour l’Egypte et son protégé Khalifa Haftar de chercher à transformer une défaite militaire en une victoire politique.
Les forces alliées au GNA, conscientes désormais qu’elles sont en position de force, ont affiché leur détermination à poursuivre leur avancée en direction de l’Est. Au moment même d’ailleurs où le président Abdelfattah Al Sissi présentait son initiative politique pour la Libye, Tripoli annonçait le lancement de l’opération «Sentiers de la victoire» pour bouter son ennemi hors des villes de l’Est et du Centre, au premier rang desquelles se trouvent Syrte et Al Jofra.
M. Bendib

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