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INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE : « Le Covid-19 a démontré la valeur stratégique du secteur », selon Benbahmed

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Le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a déclaré que la crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus a démontré que l’industrie pharmaceutique « n’est pas uniquement un bien marchand, mais plutôt un bien stratégique sur lequel les autorités devraient veiller d’avantage ». Pour le responsable, l’importance étant d’avoir les capacités afin de répondre aux besoins de la population dans des moments difficiles, comme c’est le cas durant cette pandémie où « les frontières sont fermées». S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Benbahmed a déclaré qu’au début de la propagation du virus beaucoup de pays dans le monde avaient interdit l’exportation de leurs produits, et seuls les pays producteurs pouvaient se prendre en charge. Pour le cas de l’Algérie, le responsable a fait savoir qu’ « heureusement pour certains produits les stocks existaient» à l’exemple de tous les produits de réanimation. « Nous avons tablé notre stratégie sur le curatif et nous avons eu peu de malades en réanimation. Si ça avait été le contraire, nos stocks pour ce type de soins qui sont essentiellement importés n’auraient certainement pas suffi, ce qui nous aurait amené à des difficultés à l’instar des pays développés ayant connu des situations très difficiles ». S’agissant également des masques chirurgicaux destinés aux professionnels de la santé, il a indiqué que ces derniers étaient produits localement et ont même été interdits à l’importation.

« L’Algérie ambitionne de couvrir 70% de ses besoins »
Par ailleurs, le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique a fait savoir qu’à partir de la production locale, l’Algérie a pour objectif de couvrir 70% de ses besoins en médicaments. Il a précisé qu’actuellement le pays couvre seulement 52% de ses besoins, le reste étant importé, ajoutant que l’industrie pharmaceutique sera «encadrée et encouragée » par le gouvernement, pour que cela devienne un segment créateur de richesse pour l’économie nationale. Pour aider les producteurs à faire face aux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, l’invité de la radio a révélé que lors de la réunion tenue mardi avec l’ensemble des associations qui représentent les producteurs et les pharmaciens, toutes les problématiques, dont certaines ont été déjà prises en charge ont été, relevés. Pour le responsable, la mise en place d’un cadre règlementaire devant y correspondre est une urgence, vu que celui qui existe n’incite pas à l’investissement productif, au contraire il le ralentit. La preuve, a-t-il souligné, il y a une stagnation dans la production nationale depuis 2017. « Dans notre analyse de cette stagnation, on a constaté que le problème ne réside pas dans la maitrise technologique mais dans les démarches administratives », a-t-il précisé, ajoutant qu’actuellement 29 unités de production sont bloquées par des décisions administratives, par un retard d’enregistrement ou un retard dans l’analyse des prix au comité économique. À partir de ce constat, il a souligné qu’une matrice qui permettra de prendre en charge tout ce retard est mise en place. «Il ne s’agit pas de faire comme d’habitude. Nous allons mettre en place les moyens et une nouvelle approche pour pouvoir rattraper tout le retard. Ces 29 unités bloquées pourront, de ce fait, entrer en production dès cette année », a-t-il conclu.
Ania Nait Chalal

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