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ESPACE AFRICAIN : L’Algérie en quête d’une place de choix

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé son entrevue avec la presse nationale, par la politique étrangère de l’Algérie. Une première par apport à ces précédentes rencontres périodiques avec les médias locaux. Il a affirmé, dimanche soir, sur les objectifs escomptés dans sa politique étrangère, notamment en direction de notre continent africain, qu’il a promue depuis son arrivée à la tête de l’État, que « l’Algérie doit se frayer une place de choix dans son espace africain et ne pas rester à l’écart du continent », a souligné le Président Tebboune.
Convaincu que c’est par les efforts africains communs que le continent réussira à consolider son unité et construire un rassemblement continental à même de relever les défis qui se posent et se poseront en Afrique, le locataire d’El-Mouradia a affirmé que l’Algérie «étant africaine de par son destin et son prolongement », elle compte consentir, dans divers domaines, des efforts et capitaliser ceux qui ont été déjà fournis, en vue « de se frayer une place de choix dans son espace africain et ne pas rester à l’écart du continent ». Indiquant que « le rassemblement de l’Afrique ne saurait se réaliser qu’à travers les démarches des États africains », les projets inter-africains, notamment économiques et de grande envergure sont à même de répondre à l’impératif développement des pays africains et donc des États africains et de leurs peuples respectifs.
Gazoduc transsaharien : « Une œuvre africaine majeure »
Le Président a évoqué, au passage, nombre de projets lancés par l’Algérie avec des pays africains qui, faut-il le rappeler, jouit non seulement d’une audience sur le continent mais d’acteur crédible et doté de potentialité et de capacités, à plus d’un titre, le président citera à titre d’exemple « le projet du Gazoduc transsaharien (TSGP). Projet devant acheminer le gaz nigérian à l’Europe en passant par le Niger, puis l’Algérie, le Président l’a qualifié « d’œuvre africaine majeure », d’autant plus qu’il répondra aux besoins énergétiques de notre continent, indiquant que le projet TSGP aura « à approvisionner l’Afrique en électricité et à lancer des projets de voies ferrées reliant les pays africains au bassin méditerranéen ».

« L’Algérie a su restituer ses capacités énergétiques »
Dotée de capacités, de potentialité et même de savoir-faire, notamment en matière de grands projets, le Président a déclaré que notre pays « s’emploie également à rattraper le retard accusé dans les lignes de transport vers les pays africains » relevant, à titre d’exemple,
« l’importance de la ligne maritime vers le Sénégal, que l’Algérie n’a ouvert que soixante ans après son Indépendance », une traduction effective de la volonté politique dont a fait part le chef de l’État, déclarant que
« l’Algérie s’emploie également à rattraper le retard» dans sa politique en Afrique. Pour rappel, dimanche passé, la ligne maritime entre Alger et Dakar a été lancé, en effet, par l’envoi d’une première cargaison de marchandises, à partir du port d’Alger. En direction des hommes d’affaires locaux, le président de la République a salué, «l’orientation des hommes d’affaires algériens vers l’Afrique », non sans manquer de noter que « l’économie est aujourd’hui aux commandes ». Autre volet abordé, lors de cet entretien, qui porte sur un des atouts majeurs de l’Algérie, et de portée stratégique, à savoir l’énergie et de l’exploration pétrolière, le Président a souligné que certains gisements pétroliers, quand bien même puissants, connaissaient des niveaux de production maigres, notamment par le passé, c’est dire, indique-t-il « qu’il manquait une véritable volonté de mener des explorations ou qu’on souhaitait faire dégringoler l’Algérie », déplorant qu’« il n’est pas impossible que des choses pareilles soient ourdies ». Poursuivant, en indiquant qu’au jour d’aujourd’hui, «et grâce à l’esprit patriotique et à la volonté des travailleurs de la Sonatrach », qu’il a tenu à saluer, du simple travailleur au plus haut cadre et responsable, « pour les efforts qu’ils déploient, du plus haut cadre au plus simple ouvrier » le Président affirme que « l’Algérie a su restituer ses capacités énergétiques ». Une conquête qui, par la capitalisation des ressources humaines, le savoir-faire et la maîtrise du potentiel existant, en moyens, il citera de surcroît, « des découvertes majeures se profilent à l’avenir » notamment « dans la région de Khenchela ou encore en offshore, un segment non exploité jusque-là ».

Le secteur agricole en voie de restructuration
Autre atout majeur de l’Algérie et également de portée stratégique, dont la pandémie et la guerre en Ukraine ont montré l’impératif sursaut que doit faire le secteur de l’agriculture, puisqu’il s’agit de ce domaine, pour assurer la sécurité alimentaire, le président Tebboune a affirmé que « le secteur connait actuellement une restructuration, en ce sens que les choses se sont, quelque peu, améliorées cette année de 7 à 10 %». Il dira, à ce propos, que « nous souhaitons réaliser une croissance de 50 à 60 % l’année prochaine, par rapport à l’insuffisance enregistrée actuellement » a-t-il précisé. Soutenant que les conditions nécessaires pour atteindre cet objectif «sont réunies, notamment en termes de disponibilité de terrains et des ressources en eau » il déclare qu’ « il ne reste plus que de se mettre au travail ». Concernant la capacité de l’Algérie à réaliser l’autosuffisance, le Président a estimé que l’Algérie était en mesure de la réaliser dans certaines matières telles que le blé dur et l’orge », soulignant qu’aucun pays au monde n’a réalisé l’autosuffisance complète.
Le président de la République a relevé l’existence de deux principaux facteurs ayant entravé la relance du secteur agricole dans le pays, à savoir « la vision de la société vis-à-vis de l’agriculture en tant que profession sociale et non pas une activité productive et efficace dans l’économie, outre le retard accusé sur le plan technique en raison du recours aux pratiques traditionnelles et à certaines méthodes de production néfastes ».
Le secteur, poursuit le chef de l’État, « a entamé l’opération de restructuration compte tenu des circonstances actuelles qui nous ont obligés à nous remettre en question, car à l’heure actuelle, le blé est devenu une arme fatale ».
Karima B.

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