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Entretien avec Abdelhak Lamiri, expert et consultant international en économie

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Le Courrier d’Algérie : La CACI renforce ces derniers temps ses activités en matière de formations et de séminaires envers les cadres du secteur. Que pensez-vous de ces initiatives?
Abdelhak Lamiri : C’est une excellente chose. C’est leur mission principale. Cependant, il faut des formations pertinentes et de qualité qui peuvent en même temps booster les entreprises surtout les PME et contribuer au développement économique du pays.

Quel est à votre avis le rôle des chambres du commerce dans le développement économique d’un pays?
Leurs missions les plus importantes sont : former leurs membres, les représenter au niveau national et international, défendre leurs intérêts, les conseillers, développer des partenariats nationaux et internationaux, leurs donner des informations utiles, encourager les actions communes entre les membres et les échanges d’idées.
Les chambres doivent également être les résultantes de l’expression des opinions des entreprises selon une représentation arithmétique de l’économie locale. Les chambres doivent investir dans l’appui aux entreprises en favorisant leur création, développement, transmission et internationalisation.

Pensez-vous qu’en Algérie les chambres de commerce et d’industrie effectuent leur mission comme il faut?
Il y a des choses qui se font mais nos chambres de commerce sont gênées du fait que la plupart de leurs ressources de fonctionnement proviennent de l’état. Dans la plupart des pays ce sont les cotisations des membres qui font fonctionner les chambres de commerce. Cette situation limite le champ de leurs activités;

Quels sont les insuffisances que vous relevez dans ce sens?
Les insuffisances existent dans les domaines des bases de données, de l’intelligence économique, des Benchmarking internes (les entreprises algériennes ne coopèrent pas suffisamment entre elles).

Est-ce que les institutions et les opérateurs économiques donnent de l’importance à ces chambres de commerce?
C’est cela le problème. Je pense que les opérateurs économiques algériens n’ont pas compris l’apport potentiel d’une chambre de commerce bien financée et bien gérée. Autrement, ils auraient adhéré et cotisé plus pour leur donner leur indépendance et leur efficacité. La force de l’industrie allemande réside en grande partie dans ses chambres de commerce très dynamiques et très efficaces.
Entretien réalisé par Ines B.

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