Accueil ACTUALITÉ Elle se réunit ce samedi : Quelle option pour l’intersyndicale ?

Elle se réunit ce samedi : Quelle option pour l’intersyndicale ?

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Les 13 syndicats autonomes de la Fonction publique regroupés en une intersyndicale ont programmé de se réunir ce samedi pour tracer une feuille de route dans leur agenda de contestations. Ayant opté auparavant pour le durcissement des ces actions, l’intersyndicale après avoir décidé de changer de stratégie devra annoncer sur quelles options il y’a eu consentement, sachant que la plateforme de ses revendications sera, peut être, élargie.
Après plus d’un mois de pause, l’intersyndicale décide donc de reprendre son bâton de pèlerin et de poursuivre sa série de grèves et de rassemblements pour le maintien de la retraite anticipée. Mais pas que, parmi les revendications auxquelles l’intersyndicale affiche son attachement, il y a également la protection du pouvoir d’achat des travailleurs et la concertation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code du travail. Seulement, lors d’une conférence de presse animée mercredi 25 janvier, certains présidents de syndicats avaient déclaré qu’il y’aura peut-être élargissement de cette plateforme de revendication. Il s’agit, selon eux, d’une demande d’augmentation des salaires des travailleurs de la Fonction publique qui s’ajoutera à la liste déjà citée. En effet, les contestataires étaient unanimes à relever que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’est affaibli en raison de la cherté de la vie notamment après l’adoption du projet de loi de finances pour l’année 2017. L’intersyndicale avait également exprimé son inquiétude quant à une éventuelle disparition de la couche moyenne si la situation venait à persister. Au sujet du projet de loi qui prévoit la suppression de la retraite anticipée ayant été adopté le 30 novembre 2016 par l’Assemblée populaire nationale, il conviendra de rappeler qu’un amendement lui a été introduit sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L’amendement prévoit l’attribution pendant deux années de la pension de retraite, avec jouissance immédiate au profit des travailleurs salariés, âgés de 58 ans en 2017 et 59 ans en 2018 et qui ont totalisé 32 années au moins de service effectif ayant donné lieu au versement de cotisations. Mais cet amendement n’a malgré tout pas eu l’effet attendu sur la coalition qui a continué d’investir les rues et d’organiser des mouvements de grèves cycliques. Pour l’intersyndicale, cet amendement ne répond en aucun cas aux préoccupations des travailleurs. D’ailleurs, il a été qualifié par la plupart de « non-événement ». Les tentatives du gouvernement de désamorcer la grogne des fonctionnaires de la Fonction publique ne se sont pas arrêtées à ce stade, faut-il le souligner. En effet, plusieurs syndicats autonomes, notamment, membres de la coalition ont été récemment conviés à une rencontre d’information organisée par le ministère du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Une première du genre mais qui a toutefois laissé les syndicats réticents. Ayant salué cette initiative, les contestataires sont restés tout de même sur leurs gardes et ont refusé de se laisser impressionner. D’ailleurs, cette rencontre a été qualifiée à l’unanimité de « tardive » et qui a été organisée sous la pression de la rue. Il faut donc dire que l’intersyndicale n’est pas prête à baisser les bras ou à faire machine arrière. C’est ce qu’affirment en tout cas, à l’unanimité, les syndicalistes. La réunion de samedi devra découler vers des décisions importantes. À noter qu’outre des rassemblements régionaux, l’organisation d’un rassemblement national au niveau de la capitale n’est pas exclue.
A. Nait Chalal- Nait Baha

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