Accueil ACTUALITÉ Education : le Cnapeste va au clash

Education : le Cnapeste va au clash

0

Si la Coordination syndicale de l’éducation a choisi de suspendre son action de protestation, c’est loin d’être le cas pour le Cnapeste. Le Syndicat qui a tenu un Conseil national extraordinaire, mercredi dernier, a annoncé la poursuite de son débrayage entamé le 16 février dernier. En dépit de la volonté du ministère de maintenir les portes du dialogue ouvertes, la décision du Cnapeste de poursuivre la grève intervenait mercredi dernier à l’issue de la réunion, en réaction aux réponses négatives et non convaincantes de la tutelle sur la plate-forme des revendications, à l’exception de celle relative à l’effet rétroactif. Selon ses responsables, le Syndicat reproche au ministère de ne pas respecter ses engagements convenus dans le cadre des précédents procès-verbaux, dont le dernier en date a été signé avec la Fonction publique le 17 février 2014. Au moment où le Cnapest s’obstine à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de ses revendications, la Coordination syndicale du secteur de l’éducation (CSE) avait décidé, à l’issue de sa réunion dimanche dernier avec le ministère de l’Éducation nationale, de suspendre la grève prévue les 10 et 11 mars derniers, après la signature du procès-verbal entre les sept Syndicats et la tutelle. Le procès-verbal comprend les réponses du ministère de l’Éducation nationale aux revendications soumises, le ministère s’engageant à ouvrir le dossier relatif au statut, afin d’en corriger les défaillances. À cet effet, il a été décidé de l’installation d’une commission mixte regroupant les représentants du ministère avec les Syndicats du secteur pour réviser le statut des travailleurs de l’Éducation nationale. Concernant la promotion automatique, le ministère avait décidé comme première mesure de convertir les postes de promotion vacants en postes de recrutement, notamment pour la promotion dans les nouveaux postes conformément aux lois en vigueur, en attendant de corriger les défaillances du statut. Selon ce qui a été convenu entre le ministère et la CSE, la promotion automatique doit faire l’objet de négociations pour figurer dans le statut qui sera amendé conformément à l’ordonnance présidentielle 03/06 relative à la loi relative à la Fonction publique, alors que le Cnapeste appelle à l’application immédiate de la promotion automatique et revendique également la correction des défaillances contenues dans le statut des travailleurs du secteur de l’éducation sans recourir à sa modification et la promotion systématique des enseignants. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, qui avait déclaré refuser le chantage de certains syndicats qui veulent que tout soit réglé tout de suite, avait proposé la révision du statut en tenant compte des lacunes qu’il renferme, mais en contrepartie de la signature d’une charte d’éthique professionnelle afin de protéger l’École publique algérienne. Tout en réaffirmant son engagement et sa volonté pour la recherche de solutions aux problèmes restés en suspens, la ministre avait invité les partenaires à faire preuve de patience, car la résolution de certains problèmes exige, avait-elle souligné, du temps et un engagement qui, parfois, dépassent (ses) prérogatives. Il est important de dire que la poursuite du mouvement de grève a suscité la préoccupation des élèves et leurs parents, notamment ceux des classes d’examen, cependant les responsables du secteur ont affirmé que toutes les mesures ont été prises pour garantir le déroulement des examens avant les vacances de printemps prévus le 19 mars 2015.
Pour sa part, le président de la Fédération des associations de parents d’élèves, Khaled Ahmed, a estimé que la grève ne servait pas l’intérêt de l’élève, ajoutant que la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants exige du temps.
L’union a exprimé son indignation et son regret face au recours systématique à la grève pour soulever des revendications, assurant que des solutions peuvent être trouvées dans le cadre du dialogue et loin de toutes pressions.
Ania N. C.

Article précédentManifestation anti-gaz de schiste, aujourd’hui, à Ouargla : l’opposition en guest star
Article suivantPT : Louisa Hanoune fustige holdings et SGP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.