Par Nourredine Bouteldja
Si , à l’interne, des soubresauts socio politiques, du reste forts fréquents , semblent parasiter la scène nationale, ombrageant la quiétude sociale en raison –Plus que tout- de l’apprentissage d’une démocratie qui reste à faire et à parfaire ; à contrario, l’Algérie brille de mille feux au niveau de sa diplomatie.
Mecque des révolutionnaires, hier, du temps du monde bipolaire, l’Algérie reprend du poil de la bête depuis peu, pour se replacer comme une intelligentsia diplomatique mondiale incontournable à l’heure de la globalisation présente. Entre les deux ères, les mêmes traditions bien assises et beaucoup de clairvoyance et de sagacité. Même si les défis diffèrent. Ceux d’aujourd’hui paraissant plus dangereux car autrement plus insidieux et sournois.
Guidée par des principes immuables et intangibles, la diplomatie algérienne représente aujourd’hui, une école -référence, s’agissant des relations entre nations des différents hémisphères, sur le chemin du pacifisme, du bon voisinage et du respect de la souveraineté.
Le propos, ici, ne tient pas d’une simple assertion de foi mais d’une réalité édifiante à plus d’un titre : l’Algérie est désormais non seulement consultée par les plus grandes nations sur le fléau du terrorisme mais est félicitée et encouragée pour ses initiatives dans ce contexte. À ce titre, il est significatif que les USA, l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume Uni, soit la quasi-totalité de la coalition qui a guerroyé en Libye en 2011, se félicitent aujourd’hui dans un communiqué rendu public par le département d’État américain « des progrès enregistrés à l’issue de la réunion ayant regroupé les 10 et 11 mars dernier à Alger des partis politiques, des activistes et des leaders politiques libyens » . Et pas seulement. L’initiative algérienne dans la question malienne, via le dialogue inclusif et l’accord de paix qui en a résulté a été également porté au pinacle. Aujourd’hui encore, l’Algérie co-préside avec le Canada une session du Forum global de lutte contre le terrorisme à Alger et où sa voix- à ne pas en douter !- sera écoutée avec la plus grande attention.
C’est dire un peu que la diplomatie algérienne qui avait perdu du terrain durant cette décennie noire où le pays se battait seul et sans soutien aucun contre l’hydre terroriste, met les bouchées doubles pour tutoyer de nouveau la gloire qui l’a de tout temps auréolée. Un juste retour aux sources !
N.B.