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Développement durable : des experts prônent une transition énergétique

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Une conférence de presse a été organisée, hier, à l’hôtel Hilton sous le haut patronage de monsieur le Premier ministre pour débattre sur le thème «les ressources pétrolières au service du développement durable». Des intervenants spécialisés dans le secteur de l’énergie se sont succédés pour présenter des exposés concernant les différents sujets ayant trait au secteur.
Les sujets qui ont été évoqués sont la sécurité énergétique et financement du développement par le secteur des hydrocarbures, la géopolitique des stratégies énergétiques des États. L’efficacité des politiques de diversification économique de l’Algérie. La sécurité alimentaire de l’Algérie. La consommation énergétique et le développement durable. Les défis et promesses des énergies renouvelables. Selon les intervenants, la stratégie à mettre en œuvre consistera justement à un triple objectif : assurer une relève graduelle par les énergies renouvelables. Modérer et dimensionner notre production en fonction des stricts besoins de l’Algérie. Faire la chasse au gaspillage qui représente un gisement perdu d’au moins 25%. Le secret de la gouvernance est justement de mobiliser le plus grand nombre autour d’une ambition partagée celle de sauver l’Algérie quand la rente ne sera plus là. Le développement durable est avant tout une rupture avec le gaspillage tous azimuts des denrées alimentaires notamment du pain, de l’énergie, de l’eau. De ce fait, il y a lieu de substituer au régime de subvention actuel un système de compensations ciblées et directes au profit des couches les plus défavorisées de la société afin de restaurer l’esprit de justice sociale et de mettre fin à la contrebande existant dans le commerce des carburants. La mise en place d’un plan Marshall pour les énergies renouvelables doit se faire et chaque colorie épargnée par substitution aux énergies fossiles et des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, déchets ménagers etc…). Par ailleurs, la richesse du Sahara, ce n’est pas seulement les énergies fossiles, la disponibilité d’une nappe phréatique de 45 milliards de m3.
Faisons du Sahara une seconde Californie pour conjurer les changements climatiques et diminuer la dépendance alimentaire. Depuis l’adoption du Programme national de développement des énergies renouvelables en 2011, il a été recensé la mise en service en 2014 d’une centrale solaire photovoltaïque multi technologique de 1,1 MW à Ghardaïa et d’une centrale éolienne de 10 MW à Adrar, qui viennent s’ajouter à la centrale hybride solaire-gaz de 150 MW dont 25 MW en technologie solaire.
L’industrie du renouvelable a connu un saut qualitatif par la mise en service d’une unité de production de panneaux photovoltaïques. Le programme national des énergies renouvelables vient d’être actualisé pour augmenter la capacité de 22000 MW à l’horizon 2030. Ce programme devra conduire à la création d’entreprises de taille importante à même de réaliser de grands projets avec des qualités comparables ou même supérieures à celles des multinationales. Selon les intervenants, il est important que les entreprises nationales publiques et privées qui sont sur le terrain du renouvelable, de développer un savoir-faire dans l’installation des centrales de capacité à l’échelle de MW et de ne pas se contenter de faire les montages de kits solaires de faibles puissances. L’efficacité énergétique est perçue, aujourd’hui, et partout dans le monde comme étant une activité créatrice de richesse et d’emplois. Le nouveau programme d’efficacité énergétique à l’horizon 2030 s’intéresse à l’ensemble des secteurs de consommation qui ont un impact significatif sur la demande d’énergie.
Les ressources de l‘Algérie proviennent principalement des hydrocarbures. Pour ne pas y dépendre, l’Algérie devrait opter pour une transition énergétique vers le développement durable. La consommation d’énergie en Algérie ne cesse d’augmenter notamment dans le secteur du transport. Ce dernier tient une place très importante dans la société et représente 1/3 de la consommation énergétique finale. Selon les intervenants, nous sommes confrontés à de graves défis à relever dans le secteur de l’énergie qui représente le cœur de toute activité humaine dans tous les domaines importants de notre pays. Concernant la sécuritaire alimentaire du pays, il y a lieu de savoir que la croissance démographique conduit à une augmentation de la demande en produits alimentaires de plus en plus importante. Par conséquent, la transition énergétique mais aussi économique devrait permettre au pays de mettre en place une stratégie pour l’autosuffisance alimentaire  qui vise non seulement à répondre à nos besoins mais également à exporter.
Lazreg Aounallah

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