En Conseil des ministres dimanche passé, le président Tebboune a laissé filer une déclaration révélatrice, avec laquelle il compte, aujourd’hui, trancher l’issue de l’année scolaire et universitaire. « Les solutions envisageables seront à la portée des élèves à qui nous ne ferons pas supporter plus qu’ils ne peuvent porter ». Tel est la sentence déclarée par le président de la République au sujet notamment de la décision à prendre pour le restant de l’année et, en conséquence, au profit des élèves scolarisés et les étudiants. Ce qui sera décidé donc, aujourd’hui, en Conseil des ministres, lequel devra aussi, en plus de trancher cette question lancinante, réexaminer à nouveau l’avant-projet de LFC 2020 avant son adoption.
A priori, il convient de noter qu’il n’y aura ni d’année blanche et ni d’annulation de l’examen du baccalauréat. Il s’agit-là d’un scénario envisageable antérieurement, mais qui est vite exclu dans la feuille de route élaborée par le ministre de l’Education nationale en collaboration active avec les partenaires sociaux. En revanche, ce qui n’est pas exclu c’est de déclarer la clôture de l’année scolaire, d’autant plus que l’essentiel du programme est accompli à 70%. À ce titre, faut-il rappeler qu’une série de rencontres, aussi fructueuses que consensuelles, ont été menées par la tutelle avec les syndicats du secteur et les associations des parents d’élèves. Ce sont les résultats d’ailleurs de ces pourparlers, maintenant qu’ils sont examinés par la commission interministérielle ad hoc, qui seront soumis à la réunion du Conseil des ministres d’aujourd’hui pour approbation.
De passage, on peut citer le report des examens du baccalauréat à septembre prochain, prendre en compte les résultats des premiers trimestres pour classes d’examen et élèves des trois paliers, ainsi que l’organisation des examens universitaires à partir de la seconde moitié du mois courant. Et si le président Tebboune décide de tenir compte du rapport de cette commission, basé sur des propositions de la base syndicale et des préoccupations des parents d’élèves, c’est qu’il ne voudrait surtout pas valider des décisions qui porteraient préjudice aux élèves et aux étudiants, les concernés directs du dossier.
Farid Guellil