Les alertes et les mises en garde se sont intensifiées ces derniers temps quant à l’apparition d’une espèce de poisson toxique et mortel sur le littoral algérien. Il s’agit du poisson-lapin que les pécheurs ne cessent de découvrir. Ces derniers ont été appelés à avertir les directions de la pêche pour prendre les mesures nécessaires.
Les associations de consommateurs sont en tout cas les premières à réagir à l’instar de l’association de protection et d’orientation des consommateurs (APOCE) qui a sonné l’alerte sur sa page officielle facebook quant aux dangers liés à la vente et à la consommation de cette espèce de poisson qui peut conduire dans, le plus souvent des cas, à la mort. L’Apoce a particulièrement mis en garde les pêcheurs contre cette espèce qui est généralement retrouvée parmi la sardine.
La même association a insisté sur la nécessité de la vigilance pour que ce poisson-lapin ne soit consommé. Il a appelé à éviter de l’ouvrir en raison des fortes matières toxiques qu’il contient et également à ne pas consommer le reste des poissons en raison de leur contamination. En novembre dernier, la direction locale de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Skikda avait fait état de la découverte, par un des pêcheurs, d’un poisson-lapin d’un poids de 3,2 kg et mesurant 70 centimètres. Les mêmes services avaient précisé que les mesures nécessaires ont été prises en coordination avec les services vétérinaires dans un souci de protection de la santé du consommateur. Il faut savoir que ce poisson présente une denture semblable à celle du lapin et vit dans la Mer Rouge et en Méditerranée, selon la même source, qui a affirmé que certaines parties de ce poisson comportent une substance toxique dont l’ingestion par l’homme provoque un relâchement musculaire, des nausées et une migraine. La consommation de ce poisson peut même induire un état comateux et conduire à la mort si la personne n’est pas secourue à temps, a-t-on ajouté. Il est essentiel de relever toutefois que la sensibilisation contre les risques de la consommation de ce poisson ne devrait pas s’arrêter là car nombreux citoyens ignorent encore l’existence de cette espèce. De là il serait donc nécessaire d’intensifier les campagnes d’information à travers les différents moyens. Les operateurs téléphoniques devraient notamment être associés à cette opération, de sorte à atteindre le plus d’Algériens et d’éviter ainsi tous risques liés à sa vente et, ou à sa consommation.
Ania Nch.
