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De Villepin sur la coopération algéro-française : «La confiance doit être au cœur du développement»

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L’ex-Premier ministre français, Dominique de Villepin, a rencontré, hier à Alger, les membres du Forum des chefs d’entreprise (FCE), évoquant dans son passage plusieurs aspects liés à l’économie, ainsi que la relation entre l’Algérie et la France. Une relation d’exception qui est plus que jamais dans l’obligation de parvenir à des projets concrets.

«Il faut marquer des points pour réaliser quelque chose de fabuleux entre les deux pays, et le pragmatisme c’est d’avoir marqué des points pour mieux progresser. Nous devons réévaluer les règles en général, afin de pouvoir travailler ensemble », dira De Villepin. D’emblée, l’ex-chef du gouvernement français a rappelé que « la visite du président Macron à Alger a été marquée par plusieurs entretiens, avec le président Bouteflika, le Premier ministre et certains membres d’autorités et de responsables algériens. Cela a constitué un confort pour nous tous, de la relation si particulière, forte et intense entre l’Algérie et la France. De gros messages ont été au cœur de cette visite de côté français, par rapport à l’aspect économique. D’abord, la poursuite de l’ouverture du marché algérien aurait pu dynamiser l’attractivité du pays pour les investisseurs et donner un certain gage de confiance. Vous le savez mieux que personne que la confiance doit être au cœur du développement économique et social entre tous les partenaires. » Tout en soulignant que : « l’ouverture est un levier d’attractivité sur le plan financier ce qui suppose d’identifier à chaque fois que nous pouvions ce qui bloque les investissements. L’ouverture au monde c’est aussi un atout pour le développement du tourisme en Algérie, vu que votre pays dispose de ressources immenses dans ce domaine. Le deuxième message, c’est le soutien à l’économie d’avenir et de transition en particulier et en matière écologique et numérique qui sont des secteurs qui retiennent beaucoup l’attention un peu partout à travers le monde et ou là encore, l’Algérie dispose d’un formidable levier en matière des énergies renouvelables, notamment en matière solaire, de la même façon pour ce qui concerne l’innovation technologique numérique, elle est au cœur des préoccupations de la société civile, et donc c’est un secteur qui offre de nombreuses spécificités en matière d’emploi. Le président Macron a évoqué l’expérience que nous avons à travers l’école et qui pourrait ouvrir ici un lieu de formation qui pourrait offrir une perspective à de nombreuses jeunes algériens », a-t-il précisé. Le diplomate français a fait les éloges de l’Algérie et des Algériens, à travers son intervention. « L’Algérie c’est un pays très jeune, 75% de la population qui a moins de 30 ans, une jeunesse qualifiée qui aspire aux changements (…). De ce point de vue nous avons des défis en commun à partager et j’ai à l’esprit plusieurs axes de développement qui chacun à leur manière peut mettre l’occasion d’un approfondissement et d’une réinvention de la coopération franco-algérienne pour structurer nos efforts d’une part et d’autre pour l’avenir. Le premier c’est l’importance pour la France et l’Algérie de valoriser les deux marchés nationaux qui sont en route, mais sont étroitement liés parce qu’ils offrent des perspectives mutuelles et des intérêts partagés. Dans les vingt dernières années, les relations économiques ont connu une extension continue avec un triplement des échanges depuis l’année 2000, et ce, malgré le contenu de l’ouverture de l’Algérie en recul du marché français, sous l’effet des investissements chinois. Pour la France, l’Algérie représente le premier partenaire commercial en Afrique, le troisième des exportations hors IDE. Pour l’Algérie, la France est le premier employeur et le premier investisseur hors hydrocarbures et c’est aussi le second partenaire commercial, l’enjeu entre les deux pays est très clair, il est essentiel, il est au cœur de la relation et plein de vitalité entre les deux pays. »
Mohamed Wali

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