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DANS UN MANIFESTE SIGNÉ PAR AMINE ZAOUI, MED-AREZKI FERRAD, SAÏD BOUTADJINE… Des intellectuels algériens appellent au respect de la volonté populaire

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Une vingtaine d’écrivains, auteurs et poètes ont rendu public un manifeste, sous l’intitulé «Initiative pour un État de citoyenneté et des libertés», appellent essentiellement au respect de la volonté du mouvement populaire pacifique, par la mise en place d’un plan de sortie de crise, devant porter, ontils indiqué, soit par l’élection d’un candidat de consensus ou la mise en place d’une instance présidentielle, d’un gouvernement transitoire et d’une commission indépendante d’organisation des élections jouissant de toutes les prérogatives , dont celui, lui permettant de réviser la loi électorale. Dans leur manifeste, les signataires appellent à l’instauration d’un État civil et démocratique, «respectueux des droits citoyens et des libertés individuelles et collectives» lit-on , tout en rejetant «tous les symboles du système de corruption », seule voie, à même de changer les pratiques et la vision, qui ont dominé le pays, depuis précisément les vingt dernières années du règne de Bouteflika. À l’adresse des citoyens et du peuple algérien en général, les intellectuels les exhortent à s’éloigner «des controverses» sur des questions secondaires, pour réussir à aller sur la voie de l’édification d’un État de droit, dans une Algérie libre et démocratique , des questions liées, citent-ils, à l’identité, l’histoire ou l’idéologie. Les signataires, où, parmi eux, figurent l’écrivain Amine Zaoui, le poète Achour Fenni, l’historien Mohamed-Arezki Ferrad, le traducteur Saïd Boutadjine et l’écrivaine Rabia Djalti invitent les acteurs et le peuple algérien «à se concentrer sur les préoccupations essentielles », celles qui font le consensus et garantissent le vivre-ensemble, à travers le pays, en vue de réussir le changement pour l’édification d’un État de droit. Le manifeste porte aussi sur le rejet, de ses signataires, « de toute forme de ségrégation raciale, ethnique ou confessionnelle entre les Algériens ». Parmi les propositions avancées par les signataires , ces derniers proposent l’organisation d’une conférence nationale regroupant les élites culturelles, scientifiques et médiatiques, en vue de l’accompagnement de la traduction des revendications populaires, dont principalement le changement du système politique en place, d’autant plus que l’étape entamée, notamment depuis l’annulation par le Conseil constitutionnel du scrutin présidentiel du 4 juillet prochain, devrait ouvrir la voie, bien avant cette date, à l’amorce d’un dialogue pour le règlement de la crise.

Karima Bennour

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