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CONFLIT EN UKRAINE : Xi Jinping appelle Macron et Scholtz à « la plus grande retenue »

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Le treizième jour de l’opération militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février dernier, a été marqué, par la mise en place d’un cessez-le-feu, dans les villes ukrainiennes pour l’évacuation des civils, via des couloirs humanitaires, en provenance de Kiev, de Soumy, Kharkov, Tchernigov et Marioupol. Sur la scène politico-diplomatique mondiale, c’est l’entrée du président chinois Xi Jinping, en personne sur le conflit ukrainien, après le traitement de Pékin de cette question, par des déclarations de hauts responsables chinois, qui ponctue l’actualité. Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping a appelé, hier, lors d’une communication téléphonique avec ses homologues français et allemand, respectivement, Emmanuel Macron et Olaf Scholtz, « à la plus grande retenue » dans le conflit ukrainien, sans manquer de leur faire part de sa «profonde préoccupation», a rapporté la télévision chinoise. Pékin qui entretient de bonnes relations avec Moscou avait depuis, le début des évènements en Ukraine fait savoir qu’elle « regrette » le conflit dans ce pays, sans manquer d’exprimer sa « compréhension » quant aux préoccupations russes en matière de sécurité, qu’il s’agisse des visées de l’Otan en Ukraine ou de la présence de groupes nazis dans ce pays. L’appel du président chinois, Xi Jinping hier, à ses homologues français et allemand, le premier, depuis le début de l’opération russe en Ukraine intervient, faut-il le noter, peu de temps avant la rencontre, tenue hier, par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avec le locataire de l’Elysée, après ses visites, dimanche dernier, en Moldavie et la veille en Pologne, à sa frontière avec l’Ukraine, où il a eu un entretien avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba. La Chine qui s’est abstenue de voter, avec d’autres pays, à l’Assemblée générale des Nations unies,  la résolution contre la Russie, non adoptée auparavant par le Conseil de sécurité, en raison du Véto russe, compte sans nul doute jouer un rôle dans d’éventuels négociations entre l’Occident, pays membres de l’Otan et la Fédération de Russie, sur le dossier ukrainien. La veille de l’entretien téléphonique du président chinois avec Emmanuel Macron et Olaf Scholtz a été précédé par la déclaration du chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi affirmant que «l’amitié entre les deux peuples est solide comme un roc et les perspectives de coopération future sont immenses». Interrogé sur la position de Pékin notamment sur les sanctions occidentales drastiques contre la Russie, le ministre Wang Yi avait déclaré que « La Chine et la Russie, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, sont […] les partenaires stratégiques les plus importants l’un pour l’autre », indiquant, que Pékin et Moscou « contribuent ​à la paix et la stabilité dans le monde. » Il est à rappeler, que la possible médiation chinoise est souvent évoquée par des responsables occidentaux, à l’exemple du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, plaidant, dans ses déclarations au quotidien espagnol El Mundo, « pour que la Chine joue un rôle de médiateur».
Il est certain que le dénouement du dossier ukrainien se fera au rythme du cours des opérations militaires sur le terrain ukrainien, qui aura des conséquences directes et indirectes sur un autre terrain, celui de la scène politico-diplomatique, impactée notamment par les nouvelles donnes, non seulement d’ordre géopolitique mais aussi géostratégique, générées, depuis le 24 février, par l’opération militaire russe, en Ukraine. Déclarant, au lendemain de l’annonce « du contact prévu en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien » faite par la responsable russe, Maria Zakharova, que «cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera», le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée, hier, s’est dit prêt « à envisager de discuter du statut » des deux républiques, Donetsk et Lougansk, reconnues par Moscou, le 22 février dernier. Autre déclaration phare, que le président ukrainien, Zelensky a lancé, hier, celle de sa disponibilité à « dialoguer avec son homologue russe, Vladimir Poutine», après 13 jours de progression de l’armée russe sur le terrain ukrainien et le refus exprimé à plusieurs reprises par les membres de l’Otan, à leur tête les États-Unis et l’UE « d’instaurer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine » suivis par le refus de pays limitrophes à l’Ukraine, dont la Pologne refusant le décollage d’avions militaires à partir de son sol vers l’Ukraine, suite à l’avertissement de Moscou considérant ce genre d’opération d’implication du pays et donc une cible de l’armée russe.
Déclarant à ABC News que son pays n’était « pas préparé aux ultimatums », le président ukrainien a indiqué qu’il est disposé « à dialoguer avec le président russe », sans manquer d’ajouter qu’il s’était « calmé » sur la question de l’adhésion de de l’Ukraine à l’alliance militaire atlantique , après avoir compris dira-t-il que « l’OTAN n’est pas prête à accepter l’Ukraine ».
Karima Bennour

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