La Capitale autrichienne, Vienne a abrité, hier, une rencontre internationale, laquelle amorce l’avènement d’un nouvel ordre mondial, par l’élargissement à de nouveaux acteurs, notamment régionaux, à travers les discussions pour le règlement de la crise en Syrie. Ce qui a été rendu possible par les nouvelles donnes survenues dans les relations internationales, essentiellement, la portée de la teneur de l’accord des 5+1 avec Téhéran, le non effondrement des institutions de l’Etat syrien et les frappes militaires russes contre les positions des terroristes en Syrie. Hier, ils étaient près de 19 responsables de pays à prendre part à la conférence internationale de Vienne pour le règlement de la crise en Syrie, lequel processus sera long, mais apportera certainement, selon des observateurs avisés, les solutions à la crise en Syrie. A l’Issue de la rencontre de Vienne, hier, il a été question, d’une nouvelle rencontre qui se tiendra cette semaine, et à laquelle sont conviés, des représentants du gouvernement syrien et une délégation de l’opposition syrienne. La Capitale autrichienne connue pour avoir abrité, des processus de dialogue long, à l’exemple de celui des 5+1 et Téhéran sur le nucléaire iranien, ne va pas enfreindre à cette règle, en abritant la série de rencontres et de conclaves pour le règlement de la crise syrienne. Laquelle crise a été alimentée, depuis son éclatement, il y a près de cinq ans, au rythme des intérêts géopolitiques et géostratégiques des acteurs occidentaux et régionaux, principalement les états-Unis et leurs alliés dans la région, Qatar, Turquie, l’Arabie saoudite et l’Entité sioniste. Voilà qu’au bout de plus de quatre années de désolation, de destruction et d’actes terroristes barbares et de tueries dans ce pays, les acteurs concernés, de près ou de loin, par la crise syrienne et par conséquent par son regèlement, se sont retrouvés, hier, dans la Capitale autrichienne, Vienne. Jeudi, c’était le quartet composé de Russie, des états-Unis, de l’Arabie saoudite et de la Turquie qui s’est réuni, à Vienne, précédant la rencontre d’hier, des chefs de la diplomatie, de Russie, des Etats-Unis, de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, de l’Egypte, du Qatar, de la Jordanie, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de la Grande-Bretagne, de l’Irak et du Liban, qui se sont retrouvés, dans la capitale autrichienne. Aussi il y a eu la présence, aussi, hier, à la rencontre de Vienne, sur la Syrie, de l’envoyé spécial sur la Syrie du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, et la responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Sur le conclave du quartet, le ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov a déclaré, hier, matin que « lors de la rencontre du quartet, la Russie a donné sa liste avec les noms de presque tous les groupes de l’opposition, avec qui nous sommes en contact, qui pourraient être invités aux rencontres sur la Syrie » et d’ajouter que « les Saoudiens nous ont donné leur liste et les Américains promettent toujours» a-t-il déclaré. Il est évident que pour Moscou, principal acteur dans la dynamique en cours, pour le règlement de la crise en Syrie, qui s’articule sur la lutte contre le terrorisme de daech et ses consoeurs en Syrie, principale question à laquelle les autres acteurs sont conviés à s’y impliquer « sans ambigüité » en prévision de l’entame du processus politique du règlement de la crise en Syrie. La Russie qui après un mois du début, fin septembre dernier, de ses frappes aériennes militaires contre les groupes terroristes en Syrie, les dernières ont visé des bases de daech dans le sud syrien, que nombreux pensaient que cette région serait exclue du plan des frappes de l’aviation militaire de Moscou. Pour le Kremlin le but de la rencontre qui s’est tenue, hier à Vienne était d’unifier les efforts de toutes les parties intéressées pour lutter contre daech et les autres groupes terroristes qui sont actifs en Syrie. A cet objectif, Moscou a invité, bien avant la rencontre de Vienne les acteurs influents sur la scène régionale à consentir des efforts en vue de mettre un terme à la crise syrienne, en ouvrant la voie à un processus de transition politique, que seuls les acteurs syriens, opposition et gouvernement, définiront ses contours, indiquant par ailleurs que le sort du président syrien, Bachar-el-Assad relève de la décision souveraine du peuple syrien. Certes le revirement dans les positions semble très difficile à opérer, par certains qui ont misé sur le départ du président syrien, avant toute négociation pour une sortie de crise, dans ce pays, mettant certains acteurs de l’opposition syrienne, dépendante de ses soutiens occidentaux, lesquels butent sur les nouvelles donnes survenues sur les scènes, syrienne, régionale et internationale, ayant aboutis à la tenue de la rencontre de Vienne. Celle-ci ayant sanctionné, hier, ses travaux par l’annonce d’une rencontre, au courant de la semaine prochaine, dans la capitale autrichienne, qui sera cette fois-çi élargie à une délégation du gouvernement syrien et celle de l’opposition syrienne.
Karima Bennour