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USM Alger, le jour de gloire ?

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L’Algérie retient son souffle. Son cœur bat à l’unisson pour son USMA et rêve de la même trajectoire, d’une autre explosion de joie que celle offerte par les Aigles sétifiens qui ont montré le chemin menant aux cimes continentales. Face à leur destin, les usmistes sauront-ils tracer leur route ?

Par Azouaou Aghiles

Le défi est là

Une marée rouge et noire déferlera aujourd’hui sur Bologhine pour pousser Zemma et ses frères vers l’exploit. Les Congolais, même s’ils sont impressionnants d’efficacité devant sont-ils incontournables ? Défensivement prenables répondent les observateurs. Une petite brèche dans laquelle les usmistes doivent s‘engouffrer pour prendre leurs devants, une bonne option, avant la manche de Lubumbashi où il faudra se montrer costauds quand on sait la terrible pression qui les attend et le jeu de coulisses dans lesquelles leurs hôtes excellent. Le choc de la saison, voire de leur histoire, pour les «rouge et noir», qui nous promettent un grand match, est là. Le rêve devenu réalité depuis cette qualification historique à leur 1ère finale de rang dans la plus prisée des compétitions africaines interclubs. Une grand affiche qui mobilise, comme rarement, les fiefs traditionnels, Soustara et Bab El Oued revêtant leurs plus beaux atours. Se mettent sur leur 31 pour mener leurs favoris, qui viennent de lancer un signal fort au reste du continent en réalisant le parcours parfait, jamais réalisé auparavant, en éliminatoires avant d’accueillir, pour le compte de la manche «aller» l’épouvantail congolais, le TP Mazembe. Soit ce qui se fait de mieux sur le continent sur la dernière décennie. Le super favori de l’épreuve même si, dans le camp «noir et blanc», les couleurs de leurs adversaires de ce soir, on se refuse à ce statut loin d’être volé. Mérité sur l’ensemble de leur œuvre depuis qu’ils ont pris sur eux de prendre l’habit de N°1 africain fort justement contesté (une leçon en passe d’être retenue on l’espère) par un autre sigle algérien, l’ES Sétif, dernier vainqueur en date et qui a terminé sa course en solitaire au sommet après avoir dompté successivement les deux grands du Congo (TP et ….) qui montre ainsi la voie aux poulains d’un Hamdi rarement aussi serein depuis qu’il a pris en main les destinées de l’équipe en tant qu’ … adjoint. Un optimisme mesuré qu’il compte transmettre à ses joueurs désormais dans le match. Un match forcément spécial. Un drôle de défi. Signe que, dans le camp algérois, on se prépare à sortir le grand jeu devant un adversaire rompu à ce genre d’exercice. Un onze unioniste la tête bien sur les épaules. Jouer un grand match. Une finale qui plus est. Dans une grande compétition. A laquelle les troupes semblent (le coach, en tout cas, le répète assez souvent pour ne pas croire à une grosse performance) s’y être préparés de la meilleure des manières possibles. «Une finale se gagne, ne se joue pas» dit-on communément dans le milieu footballesque.

En vrais… guerriers

Au-delà du prestige certain de se retrouver à une telle fête, le second pôle de la capitale, qui veut bien imiter son voisin mouloudéen en accrochant sa toute première étoile jaune trente neuf ans après le sacre de la génération à Draoui et consorts, veut finir l’œuvre entreprise dans sa quête d’un destin africain qui lui tend les bras. Veut jouer ses chances à fond en négociant au mieux ce premier virage avant le long et périlleux voyage de Lubumbashi où il faudra avoir déjà fait la moitié du travail avec une option au tableau d’affichage suffisamment fiable pour tenir le coup face à une terrible pression populaire (et pas seulement, les coulisses pouvant faire le sale boulot au bénéfice du pays hôte) et inscrire ses initiales au livre d’or de l’épreuve. Faire bien son travail en assurant dans tous les compartiments du jeu. En faisant, comme diraient les spécialistes, la différence du milieu du terrain jusqu’en attaque. Sans oublier une vigilance de tous les instants, derrière, devant un vis-à-vis qui joue bien au ballon. Possède de vrais « tueurs » en attaque. Des joueurs très forts et en mesure de tuer une partie à n’importe quel moment. La clef du match s’interrogent alors les fans «rouge et noir» qui ont pris très tôt le matin de vendredi d’assaut les guichets du stade olympique du 5-Juillet (beaucoup ayant rebroussé chemin la mort dans l’âme pour n’avoir pas eu la chance d’acquérir le précieux sésame) où s’est déroulé l’opération vente des 10.000 malheureux tickets (ils se sont envolés comme de petits pains en un temps record) imprimés pour l’occasion par la direction usmiste ?

Tout dépendra du jeu proposé par les Seguer and Co. Et donc de l’efficacité d’une attaque sur laquelle repose tous les espoirs. D’une concentration à toute épreuve. De tous les instants. Sur une heure et demie. 90 longues minutes durant lesquelles il faudra souquer dur. Lutter sur toutes les balles. «Jouer en vrais guerriers», comme le promet d’ailleurs Hamdi qui montre la voie à ses poulains en affichant la sérénité des grands jours. Sans se mettre trop de pression. Dit sa conviction que le groupe est prêt. Paré à toutes les difficultés. En mesure de répondre présent malgré les impondérables liés à la gestion d’un effectif payant un lourd tribut à son ascension actuelle. Avec des défections (absences pour divers motifs, dont les suspensions de deux éléments indispensables dans l’échiquier, en l’occurrence Meftah, qui a mis une croix définitive sur les deux manches de la finale et Andria, privé de l’acte 1 de cette fête, et la cascade de blessures qui s’enchaînent) qui ne semblent outre mesure loin de perturber le patron du staff technique algérois qui, tout en déplorant ces coups du sort à la veille d’un évènement aussi important, aime à rappeler la richesse de son effectif et les nombreuses solutions qu’il propose.

Toutes les cartes en main

En assurant que «l’USMA possède 25 titulaires.» Qu’à ce titre, «il n’ya rien à craindre pour le onze rentrant de ce soir. Ni pour le banc. Les 18 qui figureront sur la feuille de match sont préparés pour se défoncer sur le terrain (…) Vous aurez des guerriers sur la pelouse.» Craindre alors l’adversaire qui a atterrit jeudi à Alger précédé d’une réputation de machine à gagner des titres. Sûrement le plus grand d’Afrique à l’heure actuelle ? Réponse sur le terrain mais, dans le camp usmiste, l’heure est à l’optimisme. Au respect certes de l’adversaire mais pas trop. Juste ce qu’il faut pour avertir aussi (dixit Hamdi, toujours) que «le TP Mazembé est ce qu’il est, mais on ne va pas le craindre. La difficulté touchera les deux équipe mais je ne désespère pas.» Gagner cette 1ère manche et éviter de trop se compliquer la tâche avant un retour qui s’annonce d’ores et déjà problématique. On signerait pour une courte victoire, ce soir ? Réponse sans ambages de Hamdi. Comme pour éviter de mettre la pression à ses joueurs : «Pourquoi une courte victoire ? Je signe plutôt pour une victoire tout court (…) On ne va pas faire de calculs. On foncera à l’aller à fond pour ne pas avoir de regrets, il y a beaucoup de gens qui aiment ce club, on va se donner corps et âme pour eux et pour le pays.» Une réponse qui sort des tripes. Le langage du cœur. Qui dit combien la détermination est grande du côté unioniste. « Tout donner pour ne pas avoir de regrets. Ne pas se poser de questions», assène-t-il encore lorsqu’il évoque l’adversaire qui reste «une équipe comme les autres (…) Qu’il faut éviter de trop gonfler sous peine de désillusion (…) Non, il n’y a pas de pression, car si vous en mettez, c’est à ce moment que vous commettez des erreurs, nous sommes un grand club.» Une question pour conclure : l’USM Alger a-t-elle les armes pour battre le TP et avancer vers le titre tant rêvé ? Sans le dire en ces termes, on reste convaincu, chez les joueurs comme le staff technique, que «c’est dans les cordes (…) On veut impressionner l’Afrique et on a les armes pour.» Le TP Mazembe est un tout autre calibre que l’adversité rencontrée en championnat national où les «Rouge et Noir» imposent leur loi en ce début de saison et tout semble leur réussir ? L’occasion est belle, ce soir, dans leur jardin fétiche de Hammadi, de semer le doute dans leur esprit avant d’aller chercher le trophée au Congo dans une semaine. Les paris sont lancés. A. A.

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