Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), section de la wilaya d’Alger, dresse un tableau noir du fonctionnement actuel des lycées au niveau de la Capitale, et exige des solutions pour sauver le secteur. Le constat vient en effet appuyer celui établi, récemment, par la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Alger, qui avait déploré, à l’issue des sorties effectuées sur différents établissements scolaires, une situation accablante. Dans un communiqué signé par le secrétaire de wilaya de cette formation syndicale, le CLA déplore le manque d’encadrement administratif et d’enseignants au niveau des lycées d’Alger, durant l’année scolaire en cours. Cette situation a provoqué, soutient-on, des situations de désordre dans le fonctionnement de différents lycées, et ce, malgré les promesses des responsables de palier au manque du personnel administratif et des enseignants. Le CLA fustige les responsables de différents établissements ayant engagé des travaux d’entretien et de rénovation des structures en pleine période des cours, en rendant ainsi les conditions de scolarité difficiles. Des anomalies qui influent négativement sur le bon déroulement des études, et dont les solutions exigent la collaboration des partenaires sociaux. Sur ce point, le même syndicat se dit être marginalisé par les responsables du secteur, et fustige même les directeurs d’établissements qui prennent des décisions unilatérales, et rejettent le débat constructif. Concernant la situation professionnelle des employés, le CLA déplore des irrégularités et le manque de transparence dans l’organisation de différents concours, notamment pour ce qui est de l’accès aux postes supérieurs. Soulignant que plus de 80% des enseignants ne bénéficient pas de promotion durant toute leur carrière professionnelle. Les rédacteurs du communiqué exigent des chances de promotion aux postes supérieurs chaque cinq ans, et prendre en considération l’ancienneté. Concernant les concours de recrutement, sur toutes les lèvres après la décision du gel de recrutement dans certains secteurs de la Fonction publique, le CLA critique le discours du gouvernement. Il déplore le manque de clarté dans ses déclarations, ayant généré un climat d’inquiétudes parmi les employés du secteur. Il exige le recrutement définitif des enseignants recrutés dans différents programmes, ainsi que la réintégration de ceux limogés suite à des erreurs administratives. Le CLA d’Alger s’attaque aussi à la commission d’éducation de wilaya qui, selon le communiqué, brille par son absence sur le terrain depuis près d’une année. Il l’incite à se rapprocher mieux des lycées et prendre en charge les doléances des travailleurs. Sans oublier les élèves qui subissent les conséquences des grèves, du désordre et le laisser-aller des responsables d’établissements. Il importe de rappeler qu’au terme d’une tournée effectuée, récemment, dans les établissements scolaires de la wilaya, le président de la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, Mohamed Dilmi, avait dressé un constat accablant sur les conditions de scolarité des élèves de différents paliers. Il avait pointé du doigt les directeurs d’établissements, qui, selon lui, lancent des projets de rénovation en pleines périodes des cours. Mohamed Dilmi avait estimé que très peu de choses ont été réalisées au niveau des écoles d’Alger, malgré des sommes faramineuses injectées par les autorités, dont l’APW.
Salim Nasri