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Cinéma de l’émigration : Grands rêves du jeune Lyes Kaouah à la tronche de Paul Newman

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Avec une tête de Paul Newman qui a quelque chose de Jean Gabin, le jeune Lyes Kaouah rêve de devenir cinéaste ou acteur. Enfin, il ne sait pas car il se destinait au théâtre et vient de réaliser « Koala », son premier court-métrage en juin 2019. Le projet a pris forme grâce à l’aide d’une bande de jeunes de banlieue qui sont en fait ses élèves.

Car après avoir claqué les portes de l’école ou en avoir été éjecté, comme beaucoup de jeunes émigrés, il donne des cours de théâtre à l’association « Mille visages » depuis deux années déjà. Pour cela, il a donc suivi une formation adéquate qui l’a, par la suite, amené à cette structure qui permet aux jeunes de condition modeste de découvrir les métiers artistiques à Paris. Rêvant loin tout en travaillant dur, il a écrit des scenarii dont celui de Koala qui a réussi à devenir un film, en bénéficiant d’une aide, plutôt symbolique, de 700 euros.
Ce pécule de restau U qui n’est même pas digne d’un « bout de chandelle », comme on dit dans la jargon du métier, a permis la réalisation du court-métrage, vite remarqué au mois de juillet 2019 lors d’un festival dans la banlieue parisienne. Ainsi FR3 a acheté les droits de Koala pour le diffuser quelques mois après. Lyes Kaouah est un jeune de 30 ans qui a commencé par le théâtre en ayant suivi des cours à l’école de musique de Villeurbanne, section théâtre puis chez les « Compagnons du théâtre du 8e » à Lyon. Il est en train d’escalader les marches difficiles du métier, puisqu’il est comédien/acteur à Paris et joue dans plusieurs films des petits rôles en attendant d’être repéré et pouvoir camper des rôles plus importants.
Koala est l’histoire d’une fillette atteinte d’un cancer qui fait un pacte avec un agent d’entretien véreux de sa clinique pour réaliser son rêve : avoir un koala ! Mauvaise fréquentation et désœuvrement aboutissent au vol de l’animal dans un parc zoologique, mais…. Suspense ! Lyes Kaouah, qui bénéficie également des conseils d’un agent d’une boîte de communication dénommée « Adequate », parle parfaitement l’arabe algérien et souhaite, comme beaucoup de jeunes émigrés, jouer dans des productions théâtrales et cinématographies nationales. Nombreux sont les jeunes des deux rives qui veulent établir des passerelles.
Ali El Hadj Tahar

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