Avant de fouler les marches de Cannes avec « Mad Max Fury Road », Charlize Théron s’est plongée dans « Les Lieux sombres », la nouvelle adaptation d’un thriller de Gillian Flynn à qui l’on doit déjà « Gone Girl ». La comédienne nous dit tout sur le longmétrage réalisé par Gilles Paquet-Brenner.
Connaissiez-vous l’univers de Gillian Flynn quand on vous a proposé de jouer dans Les Lieux sombres ?
Non. Ce n’est qu’après avoir lu le scénario des Lieux sombres que j’ai découvert Sur ma peau, son premier roman. J’adore son univers. J’ai tout de suite été fascinée par le personnage de Libby Day, l’héroïne des Lieux Sombres. J’avais envie de passer du temps avec elle et de mieux la connaître.
Votre personnage ne ressemble pas vraiment à celui de la Libby du roman, qui est beaucoup plus jeune. Est-ce que ça a été difficile de se glisser dans ses vêtements ?
Disons que j’ai dû trouver les vêtements qui me convenaient ! Il y a des limites physiques que l’on ne peut effectivement pas changer, mais cela ne doit pas être un frein pour faire un projet avec lequel on se sent autant connecté. J’avais envie d’être fidèle au personnage, donc évidemment j »avais cela en tête, mais j’ai eu le soutien inconditionnel de Gilles Paquet-Brenner et de Gillian Flynn.
Êtes-vous fascinée par l’univers des serial killers et des meurtres non résolus, comme le sont les membres du kill club, dans le film ?
Oui, complètement. Je ne regarde que des histoires criminelles à la télévision ! Je travaille d’ailleurs sur une série avec David Fincher sur cet univers-là. Ça s’appelle Mind Hunter, et c’est basé sur la véritable histoire de John Douglas, l’un des premiers profiler chargé de la chasse aux tueurs en série au milieu des années 70. C’est un projet passionnant.
Les Lieux sombres est un film difficile, mais malgré tout teinté d’espoir…
Oui, c’est vrai. Mais même si la vie donne quelques réponses à Libby, elle ne va pas devenir subitement apte au monde qui l’entoure car elle a vécu un traumatisme durable. Je n’aime pas les films avec des fins heureuses artificielles, dans la vie, la mienne en tout cas, ce n’est pas comme ça que ça se passe.
Comment était-ce de travailler sous la direction de Gilles Paquet-Brenner, un réalisateur français ?
C’était formidable car on était sur la même longueur d’ondes. Mais le fait qu’il soit français ne change rien car Les Lieux sombres est un film très américain. Le talent n’a rien à voir avec la nationalité. Le point commun des réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé, c’est leur humanité.
Êtes-vous contente de pouvoir briser votre image d’icône glamour avec des rôles plus sombres, comme celui de Libby ?
Les gens pensent qu’être en jean et en t-shirt est une grande transformation pour moi mais je suis comme ça en réalité. Je ne passe pas ma vie en robe de soirée. Me retrouver sur un tapis rouge, c’est toujours aussi étrange et irréel pour moi, ce n’est pas la vraie vie. Je suis une vraie personne et j’aime jouer de vrais gens.
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