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Centre de référence pour le dépistage et la prise en charge du Sida de Blida : Accueil de 300 cas depuis fin 2014

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Près de 300 cas de Sida (Syndrome d’immunodéficience acquise) ont été accueillis au niveau du Centre de référence pour le dépistage et la prise en charge relevant de l’Établissement public hospitalier (EPH) de Boufarik (Blida), depuis son ouverture fin 2014 à ce jour, a-t-on appris dimanche auprès d’une spécialiste dans les maladies infectieuses auprès de cet établissement.

«Ce centre référentiel de l’EPH de Boufarik, dont il existe 16 similaires à l’échelle nationale, a accueilli près de 300 cas de Sida, issus de différentes wilayas du pays, en cinq ans», a indiqué, à l’APS, Dr Tebani Annissa. «Sur ce total de personnes atteintes du Sida, certaines ont été orientées vers d’autres centres pour bénéficier du traitement adapté à leurs cas, au moment où 18 sont décédées, et 190 sont actuellement soumises à des traitements antiviraux, avec les analyses régulières prescrites en la matière», a-t-elle ajouté. Dr Tebani a souligné, à ce propos, la disponibilité au niveau du centre de «spécialistes assurant un suivi régulier et au cas par cas de chaque malade», parmi lesquels il existe des séropositifs (porteur du virus du Sida, mais pouvant vivre avec), au moment où les personnes atteintes de la maladie viennent régulièrement à l’hôpital (tous les trois mois) pour recevoir leur traitement. Les cas les plus graves sont, quant à eux, gardés au niveau de l’hôpital, est-il signalé. Sachant que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à l’origine du Sida, affaiblit le système immunitaire du malade, ce qui le rend très fragile et sujet à de fréquentes infections et maladies, qui même si elles sont bénignes, comme un simple rhume, peuvent causer sa mort. Toujours selon les explications de la même praticienne, de «nombreux malades atteints du Sida n’ont pris connaissance de leur maladie que suite à des analyses médicales ordinaires ou avant la réalisation d’une intervention chirurgicale», car le «VIH s’attaque progressivement au système immunitaire durant une période pouvant aller de deux à 10 ans», a-t-elle indiqué. Un taux de 90 % des cas d’atteintes par le Sida sont dus à des relations sexuelles non protégées, a-elle ajouté. Vient ensuite la transmission du virus par le sang, ou l’usage de seringues partagées, pour les toxicomanes notamment, ou par une personne séropositive, qui peut infecter sa femme ou ses enfants. Au titre des activités du centre à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, DR.Tebani a fait part du lancement le 25 novembre passé, de la campagne annuelle de sensibilisation contre cette maladie, visant à informer les citoyens sur la nécessité, pour eux, de réaliser le test de dépistage du VIH. Des médecins du même centre se déplaceront, à l’occasion, vers les lycées, les universités et les centres de formation professionnelle, aux fins de sensibiliser les jeunes, en tant que catégorie à risque, sur les causes de cette maladie, ses risques de transmission et les moyens de la prévenir, tout en les incitant à faire des tests de dépistage. Cette campagne devrait, également, englober, selon la même source, les staffs médicaux, les agents paramédicaux, et les agents d’entretien et d’hygiène au niveau des hôpitaux, qui seront sensibilisés sur les gestes à adopter en cas d’une blessure par une seringue usagée, outre le traitement adapté pour éviter le risque d’une contamination.

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