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CE QU’ATTEND L’ALGÉRIE DES FUTURS DIRIGEANTS LIBYENS : Être au service exclusif de leur pays

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Les enjeux liés à l’élection présidentielle en Libye se révèlent progressivement à mesure que son échéance approche.

Vers où ira la Libye quand elle sortira de sa crise? C’est une question de première importance dans un contexte régional marqué depuis plus de dix ans par une offensive néocolonialiste caractérisée. L’Algérie a fait connaître ce qu’elle souhaite pour ce que sera la Libye après les élections prévues à la fin de cette année. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, l’a dit au micro de Radio Algérie Internationale (RAI). Selon une information rapportée par le site Chihab Press, il répondait à une question de la RAI à propos d’un candidat à la présidentielle libyenne qui accepterait de « normaliser » les relations avec Israël. L’Algérie, a fait savoir Ramtane Lamamra, préfère qu’à la tête de pays frères se trouvent des hommes et des femmes qui aiment leurs pays et qui ne s’engagent pas dans des calculs extérieurs au service d’intérêts de pays tiers. L’Algérie souhaite que les futurs dirigeants libyens s’engagent pour les intérêts supérieurs de leur nation et  n’entrent pas dans des calculs qui en font des gens qui veilleraient aux intérêts d’autrui et non  pas sur le véritable intérêt  national. C’est ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour les pays frères, a affirmé le ministre algérien. Concernant le rapport que doivent entretenir les pays arabes avec l’occupant israélien, l’Algérie considère que ce qui convient le mieux, c’est de soutenir les efforts pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien frère et appuyer le travail des Nations unies vers les négociations entre les Palestiniens et les sionistes, plutôt que de voir certains pays arabes soutenir l’entité sioniste dans son expansionnisme et son extension vers d’autres régions arabes, explique Ramtane Lamamra qui fait remarquer que cette démarche ne va pas dans le sens de la paix au Moyen-Orient et ne travaille pas pour la stabilité, en général, dans la région.
Toujours selon la même source, un média israélien, se référant à des sources proches du maréchal Khalifa Haftar, affirme que ce dernier travaillera pour normaliser les relations avec Israël en cas de victoire à la présidentielle. Ce journal israélien prétend que la Libye se rapproche de la normalisation des relations avec l’entité sioniste. Il cite des proches de Khalifa Haftar qui lui attribuent l’idée que l’adhésion de la Libye aux accords d’Abraham préparera le terrain au retour de ce pays dans la communauté internationale, et facilitera la reconstruction qui exige des milliards de dollars. Il y a quelques jours, le site d’informations Sputnik s’est fait le relais d’une information fuitée dans la presse israélienne selon laquelle le fils du maréchal Haftar,  aurait rencontré les services de l’entité sioniste à Tel-Aviv. Il aurait été missionné par son père pour faire cette promesse: « Si le camp Haftar gagne les élections présidentielles du 24 décembre et arrive à la tête du gouvernement d’unité et de réconciliation nationale qui sortira du scrutin, il établirait des liens diplomatiques avec Jérusalem ». Un  chercheur, Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps), sollicité par Sputnik, a expliqué que de telles informations sont ébruitées dans le but de faire croire qu’Israël entretient de bonnes relations avec certaines parties arabes. Mais il trouve le pari du maréchal Haftar très risqué du fait de l’hostilité de ses officiers à l’État d’Israël et du rejet par «les tribus libyennes, et le peuple libyen en général» de toute normalisation avec Israël. Vendredi, à la conférence de Paris sur la Libye, Ramtane Lamamra a réitéré l’appel de l’Algérie à l’adresse de toutes les parties étrangères au respect de la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’indépendance de ses décisions.
M’hamed Rebah

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