Suite à la grosse vague de critique émanant des enseignants grévistes et de certains parents d’élèves sur la mise à disposition des élèves de terminale de cours scénarisés de l’ONEFD sur CD, la ministre de l’Éducation nationale a très vite réagi. Selon elle, l’enseignement électronique constitue un accompagnement aux élèves et non pas un remplacement de l’enseignant. Les mesures prises par le ministère de l’Éducation nationale de mettre à la disposition des élèves des dispositifs de soutien et d’accompagnement, notamment des CD scénarisés, n’ont pas été du goût de certains enseignants. Ces derniers, qui faut-il les qualifier de grévistes, puisqu’ils observent un mois de débrayage, ont accusé la tutelle de porter atteinte à la dignité de l’enseignant en le décrédibilisant. Pour eux ces CD représentent une fuite en avant de la part de la tutelle qui œuvre dans une politique de bricolage au lieu de chercher des solutions définitives aux problèmes du secteur. C’est dans ce sens, que la ministre Nouria Benghebrit a tenu lundi dernier à clarifier les choses. Lors d’une visio-conférence avec les directeurs de wilayas et les inspecteurs de l’enseignement secondaire, consacrée à la prise en charge des problèmes liés aux absences des enseignants, elle avait indiqué que la plate-forme de l’enseignement électronique et les supports élaborés par l’Office national d’enseignement à distance (ONEFD), constituent un moyen d’accompagnement et de soutien pour les élèves et ne peuvent pas remplacer l’enseignant. Benghebrit qui avait rappelé qu’il n’est pas évident que chaque élève soit doté d’un outil informatique, avait indiqué avoir donné des instructions aux directeurs des établissements scolaires pour permettre aux élèves d’avoir accès aux salles dotées de l’outil informatique et du réseau internet et bénéficier de la plate-forme d’enseignement électronique notamment le support (CD) élaboré pour les élèves de terminale. Elle avait par ailleurs appelé les directeurs et les inspecteurs à accompagner les élèves face aux rumeurs qui peuvent avoir un impact négatif sur leur moral. La même responsable qui avait appelé les parents d’élèves à accompagner et à rassurer leurs enfants, avait indiqué que tous les moyens sont mobilisés pour préserver l’intérêt de l’élève, soulignant l’importance de les écouter pour garantir leur succès. Elle avait estimé qu’il n’est pas trop tard pour rattraper les cours et réaliser un bond qualitatif avec la conjugaison des efforts de tous les directeurs et inspecteurs à travers le territoire national pour un meilleur encadrement et accompagnement des élèves. Qualifiant d’exceptionnelle la situation actuelle de l’école algérienne Benghebrit avait déploré la poursuite des mouvements de protestation dans le secteur de l’Éducation au bout des dix dernières années. Les élèves ne doivent pas être victimes d’une situation qui leur a été imposée, avait-elle soutenu. Concernant l’évaluation par les inspecteurs des deux premiers trimestres de l’année scolaire en cours, la ministre avait rappelé que le taux d’application du programme a atteint les 70 à 75%, un taux qui dépasse celui enregistré lors de la même période durant les années précédentes (-55%).
Ania Nait Chalal