C’est demain, que le mandat du comité central de l’ex-parti unique, le FLN expire, sans qu’une date précise n’ait été avancée à ce jour, pour la tenue des travaux du congrès, à propos duquel, le patron du FLN avait annoncé, sans préciser de date, qu’il se tiendra après la révision de la Constitution.
Cinq ans après la tenue du 9éme congrès de l’ex-parti unique, du 19 au 21 mars 2010, le parti FLN s’achemine sur la voie de l’illégalité outre du fonctionnement de ses structures mais également des mandats de ses membres. Situation qui pour le chargé de la communication et membre du CC du parti FLN, Saïd Bouhadja place son parti «sur le plan juridique dans l’illégalité» précisant que «sur le plan politique il demeure légitime» arguant que les préparatifs pour la tenue du 10ème congrès « sont en cours» et de préciser que la commission qui s’en charge «a été désignée » a-t-il rappelé. Serais-ce la décision pour sa tenue après la révision de la Constitution, comme annoncé par Amar Saâdani, qui est à l’origine de la situation dont a fait part Saïd Bouhadja, ou s’agit-t-il aussi d’autres raisons, au regard de ce qui remue le parti de Amar Saâdani et la scène politique nationale ? Entre le groupe de Belayat opposé à l’occupation par Amar Saâdani du poste de secrétaire général du parti, «les départs» de certains militants et cadres de l’ex-parti unique au parti en voie de constitution Taliou El-Houriyet (TEH), comme l’a fait savoir le porte- parole de TEH, Ahmed Adimi, récemment invité sur une chaîne de télévision nationale privée. À cela s’ajoute la dynamique politique sur la scène nationale, rythmée par l’opposition, les soutiens politiques du chef de l’État, la révision de la Constitution annoncée par le président de la République, à propos de laquelle le ministre de l’Intérieur Belaiz a affirmé que «l’Algérie connaîtra une révision constitutionnelle dans les prochains mois». Déclaration du ministre, lors de son allocution d’ouverture des travaux de la 32e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, tenue les 11 et 12 mars derniers à Alger. Alors qu’Amar Saâdani a déclaré en janvier dernier, que la révision de la loi fondamentale «aura lieu au plus tard avril prochain, au maximum» précisant «pas avant avril prochain». Le patron du parti FLN a fait ces déclarations, pour rappel, en marge du premier jour des travaux du 12eme congrès de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui a eu lieu début janvier dernier à Alger. Sur la tenue du congrès de l’ex-parti unique, Amar Saâdani ; après avoir rappelé, toujours à cette occasion, qu’il était programmé avant la fin mars, le patron du parti FLN a précisé qu’«il (le congrès) se tiendra après la révision de la Constitution». Outre que la date butoir de la durée de vie des structures du parti FLN arrive à terme demain, la commission qui se penche sur les préparatifs de la tenue du congrès, s’y penche sans qu’une date fixe et précise ne soit annoncée, pour avoir en vue que l’échéancier avancé par Amar Saâdani « pas avant la révision de la Constitution» qui elle interviendra, selon ses propos « au plus tard avril prochain au plus tard». Dans sa réunion avec les cadres du Centre de l’ex-parti unique, prévue samedi prochain, Amar Saâdani sera-t-il appelé à faire des annonces, notamment sur la date du congrès ou sur la révision de la loi fondamentale ? Fort possible, d’autant plus que la réunion en question, se tiendra, au lendemain de l’arrivée à terme, jeudi, des mandats des structures de son parti, dont le comité central, dont des membres ont été désignés à la commission en charge des préparatifs du congrès.
Karima Bennour