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Benabderrahmane l’a affirmé devant les sénateurs : « Pas d’endettement extérieur ni le recours à la planche à billets » 

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Le Premier ministre Aymène Benabderrahmane a affirmé, devant les membres du Conseil de la nation, qui ont adapté à la majorité, tard mercredi dernier, le Plan d’action du gouvernement (PAG) que l’Algérie « ne recourra pas à l’endettement extérieur ni à la planche à billets ».

Déclarations du PM Aymène Benabderrahmane qui sont pour rappeler la traduction des engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune sur cette question, affirmant à maintes reprises dans ses discours et déclarations à la presse nationale que l’Algérie ne s’acheminera pas vers l’endettement extérieur, ni même la planche à billets. Lors d’une séance plénière au Conseil de la nation présidée par Salah Goudjil, consacrée aux réponses du Premier ministre aux questions des sénateurs et à l’adoption du plan d’action du gouvernement, Aymene Benabderrahmane a déclaré qu’« en dépit de la conjoncture économique, inédite notamment par la pandémie (covid-19), l’État n’a pas recouru à la planche à billets comme, par le passé, ni à l’endettement extérieur et n’envisage pas de le faire », indiquant que pour faire face à la conjoncture économique actuelle, l’exécutif a entrepris plusieurs mesures pointant les lacunes de l’ancien système. Dans ce cadre Benabderrahmane a souligné que « l’État s’est orienté vers la rationalisation des dépenses et la maîtrise des importations, loin du gaspillage et de la corruption qui marquaient les opérations d’importation », Cependant il a déclaré que son exécutif prévoit une baisse de la valeur des importations de l’Algérie à la fin de l’année 2021 de plus de la moitié de la valeur enregistrée en 2014 pour atteindre 30,4 milliards de dollars. Selon lui, « la facture des importations atteindra 30,4 milliards de dollars à la fin de l’année 2021, contre 64 milliards USD en 2014 ». Une baisse qui traduit « le niveau de la corruption et du gaspillage que connaissait le pays durant les précédentes années ».

Investissements dans le transport aérien et maritime, et la révision de la loi sur la monnaie et le crédit
Par ailleurs le PM a abordé le sujet de l’ouverture aux investisseurs privés du domaine des transports aérien et maritime ainsi que la révision de la loi sur la monnaie et le crédit. Benabderrahmane a appelé dans ce registre les investisseurs privés à investir prochainement dans le domaine des transports aérien et maritime, jusque-là non autorisé. «J’invite les détenteurs de capitaux à investir dans ce genre d’investissements, particulièrement les transports aérien et maritime», a-t-il déclaré. «Plusieurs dossiers d’investissement ont été déposés au niveau du ministère des Transports », a fait savoir le Premier ministre, appelant tous les investisseurs désirant investir ces domaines à déposer leurs dossiers, la voie leur étant ouverte. Quant à la révision de la loi sur la monnaie et le crédit qui touchait à sa fin, le ministre a précisé que cette révision vient pour adapter la loi aux réformes globales que connait le système financier. Entre autres points introduits dans cette loi, figure la finance islamique par le recours aux mécanismes alternatifs constituant des outils importants pour la mobilisation de l’épargne et le financement économique. La réforme de la loi sur la monnaie et le crédit porte sur l’insertion du principe de mandat pour le gouverneur de la Banque d’Algérie en vue d’assurer une autonomie de la Banque centrale et de réhabiliter le rôle des outils de la politique monétaire dans la réalisation des grands objectifs économiques.

Le Gouvernement prévoit  une révision de la grille des salaires
À la même occasion, Aymene Benabderrahmane a affirmé, que « le Gouvernement a pris au sérieux la question de la révision des salaires et l’a inscrite comme axe important dans son programme. Il traitera de cette question selon une approche participative inclusive. Et ce, dans le cadre d’une large réforme du système de la Fonction publique ». L’exécutif effectuera une évaluation minutieuse de la politique des salaires. Et ce, à la base d’enquêtes et d’études concernant tous les domaines d’activités y compris le secteur économique, a poursuivi Benabderrahmane. Cette opération est susceptible d’orienter les choix du Gouvernement en termes de politique des salaires et des revenus en vigueur au niveau national, a mis en avant le Premier ministre, soulignant qu’elle était soumise à une batterie de mesures, de normes et de facteurs, notamment en ce qui concerne la productivité nationale et la moyenne d’inflation, outre la situation économique générale du pays. Il a également insisté sur la réforme du système de la Fonction publique. Par ailleurs, le Premier ministre a estimé que la solution radicale pour la préservation du pouvoir d’achat loin des solutions conjoncturelles, demeure en la relance de l’économie et la réalisation de la dynamique économique permettant, outre la création de richesses et d’emplois.
Sarah Oubraham

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