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Belaïz à propos de l’autorisation du Congrès du FLN : «la demande du parti est conforme à la loi»

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Lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions orales des députés, tenue jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, est revenu sur l’essentiel des questions d’actualité relevant de son secteur. D’autres ministres du gouvernement, notamment Mahi, Tahmi et Kadi lui ont succédés pour répondre aux questions d’actualité nationale. Interrogé à l’issue des son intervention devant les députés pour parler de l’autorisation délivrée au FLN pour la tenue de son 10e congrès du parti prévu fin du mois courant, et de la plainte introduite auprès de la Justice par l’aile de l’opposition à ce parti ayant suivi, le ministre a affirmé que la demande du FLN ne souffre d’aucune irrégularité et qu’elle est conforme à la législation en vigueur, que ce soit du point de vue de la loi s’appliquant aux formations politiques ou bien aux statuts même de ce parti. Pour se montrer plus que jamais «partiel» dans le traitement de ce dossier, de par notamment l’organe exécutif qu’il dirige, dont il a réaffirmé sa mission consistant à veiller à l’application de la loi, Belaïz a indiqué que les membres de l’opposition ont le droit absolu de saisir la Justice. «Le wali sous couvert du ministère de l’Intérieur a reçu du FLN une demande d’autorisation pour la tenue de son congrès. Après son examen, il en est ressorti que ce dossier est en bonne et due forme», a-t-il indiqué, tout enévoquant la partie plaignante dans cette affaire que le ministre désigne sous la formule «quelques militants et cadres du FLN». Pour le ministre, les contestataires ont fait recours à la Justice après avoir contesté la décision de l’administration de délivrer cette autorisation à la direction FLN dirigée par Amar Sâadani. Et pour enlever tout équivoque, Belaïz a indiqué que désormais il revient à la Justice de statuer sur cette affaire, et son ministère sera «le premier à intervenir pour appliquer la législation dans toute sa rigueur», a-t-il conclu.

«La collecte de fonds relève exclusivement du ministère de l’Intérieur»
Interpellé sur les mesures prises par son secteur afin de mettre fin à la collecte de fonds au niveau des mosquées, sans que les personnes responsables de ces tâches ne demandent préalablement l’aval des pouvoirs publics, le ministre a avoué qu’effectivement ses services font état de la collecte illégale de quatre millions de dinars durant l’année dernière. Pour le ministre cette année encore, la situation n’a pas changé tant, puisque Belaïz a donné des révélations en déclarant : «nous détenons des preuves irréfutables sur l’existence de groupes composés de personnes, non qualifiées et non identifiées comme telles, qui font des quêtes d’argent au profit d’institutions occultes», a-t-il fait savoir. De par les conséquences et les zones d’ombres qui entourent ces opérations sur la sécurité nationale, le ministre a assuré que désormais toute autorisation doit passer par le département de l’Intérieur. «Auparavant les autorisations sont délivrées par les walis. Mais prochainement, le ministre de l’Intérieur doit être tenu informé avant tout octroi de ce document pour toute collecte de fonds», a-t-il tranché, avant de motiver sa décision par le fait que seul son secteur a habilité à mener des enquêtes s’agissant surtout d’une association d’envergure nationale. D’autant plus, a argué le ministre, «les investigations menées précédemment ont conclu que plusieurs fonds récoltés par des associations non pas uniquement à caractère religieux ont été réorientés vers d’autres parties et destinations non prévues initialement par les initiateurs de ces actions de bienfaisance». En effet, le premier responsable de l’Intérieur a précisé que désormais des commissions d’enquête vont être diligentées au niveau des organismes et associations, où il sera question de s’informer davantage avant et décider d’autoriser ou non les concernés. Le ministre met en garde contre toute violation de la loi en vigueur en expliquant la démarche prévue par son secteur pour l’obtention de toute autorisation de collecte de fonds. «De par ce que nous confère la législation, nous devons être informés de la nature des collectes nationales ou internationales, les initiateurs et les personnes impliquées dans les opérations, la somme des fonds prévus, le nombre de compagnes menées et de veiller enfin à ce que le montant financier réuni soit orienté vers l’objectif visé initialement», a affirmé Belaïz. Situation sécuritaire oblige, sur un ton ferme, le ministre a tenu à préciser que seul son département à habilité à octroyer ces autorisations. «Ni le ministère des Affaires religieuses, ni ….n’est tenu de délivrer ces permissions de collecte de fonds», a-t-il tranché, avant de réitérer que le ministère de l’Intérieur est le seul responsable à la sécurité publique et du territoire national. En effet, connaissant la menace terroriste qui sévit aussi bien à l’intérieur qu’au niveau des frontières du pays, Belaïz a rappelé qu’il ne tolérera aucune transgression de la loi en vigueur et met en garde contre toute collecte qui sera destinée à des organisations suspectes.

«Les patriotes sont des héros»
Interrogé à donner le point de la situation sécuritaire au lendemain du lâche assassinat commis par des terroristes, de quatre patriotes à Merouana (Batna), Belaïz a tenu, d’emblée, à déclarer : «je rend hommage et je me recueille à la mémoire des ces martyrs qui sont des héros», a-t-il dit non sans évoquer le sacrifice suprême consenti par les GLD (Groupes de légitime défense) en particulier et les services de sécurité dans toutes leurs catégories, durant la décennie noire des années 90. Le ministre a rappelé également que sans la mobilisation des patriotes le pays n’aurait pas été sauvé, devant la sauvagerie terroriste ayant « assassiné citoyens, magistrats, policiers, militaires, journalistes…», a-t-il indiqué. « Ces patriotes méritent tous les honneurs de l’État algérien. Car, ils sont dévoués à leur mission de combattre le terrorisme auquel ils font face au quotidien», a-t-il ajouté. En poursuivant sur la même lancée, Belaïz a évoqué la situation des policiers communaux, après les multiples mouvements de protestations menés jusque-là, pour demander leurs droits socioprofessionnels. Il a même affirmé que les 12 points contenus dans leur plate-forme de revendications ont été « tous satisfaits et à 100% ». En se voulant plus que jamais disponible et être à l’écoute de cette catégorie, Belaïz a ajouté que des démarches sont en cours et qu’à partir de dimanche prochain, des conventions vont être signées avec d’autres ministères en vue de régler définitivement le problème de la « carte chiffa » et celle relative au « microcrédit» en faveur des policiers communaux. Cependant, le ministre a précisé que l’État ne pourrait répondre aux revendications qu’il qualifie de « politiques». En effet, et selon le ministre, des représentants de cette catégorie issus de la wilaya Aïn Defla demandent la création d’un organisme officiel au sein du gouvernement qu’il faudra consacrer dans la prochaine Constitution. Ce que Belaïz refuse catégoriquement, on précisant que son département ne peut répondre qu’aux revendications purement socioprofessionnelles. «C’est une question qui nous dépasse», a affirmé le ministre.

Agrément des partis politiques : 20 dossiers en instance
Une députée FLN s’est attaquée aux partis de l’opposition, sans les citer, les accusant d’organiser des manifestations publiques «non autorisées » d’ «entretien de l’anarchie», où elle est allé jusqu’à demander quelles sont les mesures prises par le ministre de l’Intérieur pour les «sanctionner». Belaïz n’entend pas l’écouter de cette oreille. En effet, il a précisé que le multipartisme ne peut être remis en cause en Algérie, et que l’ouverture du camp politique est un acquis considérable pour le pays. Plus encore, il a indiqué que son ministère n’est qu’un organe exécutif qui veille au respect de la loi, sans plus. Belaïz a ensuite donné quelques chiffres sur les partis politiques. Il a fait état de l’existence de 60 formations agréees et 20 qui attendent leur fameux sésame. «Nous espérons atteindre 80 après la régularisation de tous les dossiers», a-t-il affirmé sans donner des précisions. Le ministre a même indiqué que si des parties accusent d’autres de transgresser la loi et créer l’anarchie, « qui de celles qui appellent au respect des droits de l’homme, des libertés collectives et individuelles ?», a-t-il argumenté. Pour lui, le débat est positif tant il tend à consacrer la démocratie dans le pays, lequel principe conclu le ministre n’est qu’à son stade «expérimental».

Parkings gardés : le ministre accuse les communes
Interpellé par un élu du parti El-Karama, sur la saturation du parc automobile national et la situation d’anarchie et les embouteillages qui sévissent sur les routes du pays, le ministre a qualifié ce problème de «très grave». En effet, pour Belaïz, les grandes villes et notamment la capitale, Alger, vivent un grand problème. En revenant sur la loi qui cadre la gestion des parkings-gardés, il a qualifié d’ «échec», après deux ans d’expérimentation, a-t-il fait savoir. Chargées d’ouvrir le marché aux opérateurs privés et notamment les jeunes chômeurs, les communes n’ont pas, selon le ministre, appliqué et respecté les clauses de la loi en vigueur. Devant cette situation « anarchique» comme l’a-t-il qualifiée, Belaïz a fait savoir que parmi les actions engagées pour endiguer ce phénomène de saturation dans les grandes villes, il y a une instruction donnée aux walis pour «déplacement des populations». Le ministre a avancé ses raisons, il a exposé ses chiffres.
La capitale compte 1 300 000 habitants, elle reçoit 500 000 citoyens transitaires chaque jour, 600 000 personnes travaillant dans cette ville, ce qui donne lieu en somme à 4 200 000 personnes qui s’y trouvent quotidiennement. Outre le facteur humain, le ministre a ajouté l’autre problématique majeure, le parc automobile à Alger qui renferme 1 375 502 véhicules, dont 1 500 000 y transitent chaque jour. Il va sans dire que cette situation crée des désagréments multiples, le rappelle le ministre qui a parlé d’une étude menée avec des étrangers a donné comme recommandations de réaliser des parkings à étages. Le ministre a indiqué qu’à ce titre, sept infrastructures ont été déjà réalisées et huit autres sont en cours de construction. Ajouté à cela, 500 points de circulation ont été dotés de feux tricolores et de caméras pour imposer le respect du code de la route. Par ailleurs, les promoteurs immobiliers sont invités selon Belaïz, à doter les nouvelles constructions de sous-sols, à même de contenir une partie du parc auto roulant.

Selon Khalil Mahi, 16 769 rappelés vont être indemnisés
Se présentant pour répondre au nom du Premier ministre aux questions des députés, Khalil Mahi, ministre des Relations avec le parlement est revenu sur les revendications des militaires rappelés durant la décennie noire. En effet, à une question de l’élu du RND, Belkacem Azouaou, qui a rendu hommage aux patriotes assassinés à Batna, a demandé la «réversion d’une pension» au profit des familles des rappelés décédés, l’octroi de logements et la facilitation de la délivrance des justifications d’infirmité au niveau des casernes dont les concernés ont passé leur service militaire. Sur ces questions, le ministre a répliqué que le gouvernement s’est mobilisé pour la satisfaction des droits de cette catégorie et qu’il a donné instruction au ministère de la Défense de procéder à la régularisation des dossiers des rappelés militaires, en effectuant les diverses visites médicales à leur profit avant de statuer sur leur cas. Pour étayer ses dires et d’affirmer que l’opération se poursuit bel et bien, Mahi a fourni quelques chiffres inhérents à cette prise en charge. Depuis le 4 septembre 2014 jusqu’à fin mars 2015, cinquante mille citoyens ont été convoqués par les services du ministère de la Défense, parmi lesquels 38 000 se sont présentés, et 29 145 ont passés l’examen médical. Au final, ces examens ont conclu que 16 769 cas peuvent bénéficier de compensations et réparations financières, a fait savoir le ministre, s’exprimant au nom de Abdelmalek Sellal.

Échec de l’organisation de la coupe d’Afrique 2017 : Tahmi accablé
Intervenu pour répondre à la question d’un député sur l’échec de son département quant à l’organisation de la coupe d’Afrique 2017 en Algérie, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, dira d’emblée que : «l’organisation de la coupe d’Afrique n’est pas une priorité pour le ministère et l’Algérie», a-t-il justifié le revers de dernière minute essuyé non pas par l’Algérie, mais dont la situation incombe selon le parlementaire aux dirigeants du sport national. Tahmi insiste et signe que le dossier de l’Algérie est bel et bien était de loin meilleur et plus consistant que celui présenté par son concurrent direct, le Gabon, préféré à l’Algérie pour l’organisation de l’édition de 2017. Après avoir longtemps se targuer d’annoncer que l’Algérie disposera d’atouts qui lui permettront d’arracher l’organisation de la coupe d’Afrique, Tahmi a justifié cet échec cuisant, par les jeux de coulisses qui l’aurait emporté sur une démarche plus sereine et plus respectueuse de la réglementation, entreprise notamment par l’Algérie.

Tronçon Tlemcen – Oran de l’autoroute Est-Ouest livré fin juillet
Pour sa part, le ministre des Travaux publics, Abdelakder Kadi a été interpellé par un parlementaire sur le chantier de l’autoroute Est-Ouest, notamment sur le tronçon Tlemcen-Oran. « Les travaux devront être achevés fin juillet prochain », a-t-il fait savoir. S’agissant de la dégradation de la chassée au niveau de plusieurs endroits du projet « du siècle», le responsable du secteur a désigné les entreprises étrangères d’être derrière cette situation, sans pour autant préciser les mesures qui devront être prises en conséquences. «Pour ce qui est de la dégradation de la route, les entreprises chinoises et japonaises notamment sont responsables», a-t-il estimé.
Farid Guellil 

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