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Augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz : quel impact sur les bourses moyennes ?

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L’augmentation des tarifs revient en actualité avec les dernières déclarations du P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, qui réclame une révision à la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Cette information n’a pas été du goût des consommateurs qui se plaignent déjà de factures salées de cette énergie.

«Cette décision, si elle serait exécutée, la majorité des citoyens soit ils se révoltent, soit ils boycottent carrément le paiement des factures». C’est là la réaction de plusieurs personnes qui voient en cette hausse une autre malédiction qui va tomber sur leur tête après toutes les augmentations qu’ont connues ces derniers temps les produits de large consommation. Les bourses moyennes, déjà essoufflées par les multiples augmentations des prix, ne pourront pas supporter une telle décision. Sonelgaz pour sa part justifie à chaque fois sa doléance par les déficits financiers qu’elle enregistre au moment où le groupe investit d’énormes sommes d’argent pour des projets d’investissement qu’il a engagés. «A mon avis, il faut réviser la tarification actuelle pour desserrer la contrainte (financière) sur Sonelgaz et l’ensemble des filiales», argumente le P-DG de Sonelgaz. Même si M. Bouterfa a fait savoir que “la clientèle haute tension (gros consommateurs, Ndlr) achète son énergie à 2,2 DA hors taxe, alors que le coût de revient est de 3 DA”, trouvant ainsi “anormal” que les sidérurgies, les verreries et les cimenteries, entre autres gros consommateurs, paient leurs consommations au prix subventionné. Il n’a pas pour autant écarté le fait que les petits consommateurs comme les particuliers soient épargnés par cette hausse.Les spécialistes, eux, estiment que la demande de Sonelgaz est légitime du moment qu’elle doit se concentrer sur les grands consommateurs (entreprises, ministères et autres administrations publiques). Certains qualifient cependant la tarification actuelle surtout celle du gaz d’obsolète, ce qui pousse au gaspillage des ménages et à un transfert de rentes au profit des industries utilisant des inputs gaziers et énergétivores (pétrochimie, engrais, acier, ciment). Aussi, le tarif étant faible pour la génération électrique et le dessalage sans pour autant que les groupes Sonelgaz et Sonatrach équilibrent ces deux activités (électricité et eau cédées à des prix trop bas) bute sur la contrainte budgétaire qui est d’actualité (25% de perte du prix BBL)». Pour le vice-président du Cnes, Mustapha Mekidèche, «une augmentation des prix du gaz et de l’électricité est inévitable, mais progressivement». Selon lui, il faut envoyer un signal à l’opinion publique et à la classe politique, car, dit-il, «il est question de l’avenir de la génération future, il va falloir rentrer maintenant dans un discours de dire que l’énergie a un prix et elle coûte chère et qu’il faut mettre un terme au gaspillage. Il va falloir rationnaliser les prix et diminuer notre consommation. Même sur le plan des tarifs, c’est trop bas, il va falloir bouger, notamment pour le gasoil qu’on importe». Il dira «qu’il faut que cela soit revu de façon progressive et je pense que cela est inévitable sinon on va devoir s’endetter. Car à un moment donné, il va falloir financer si les prix restent en l’état et la situation est très préoccupante». Mais devant toutes ses précisions et ses arguments, le simple citoyen fait la sourde oreille car pour lui, le coût actuel de l’électricité est cher vu le montant des factures qu’il reçoit chaque trimestre jugées souvent importante.

Ines B.

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