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Au deuxième jour de l’Aïd el Fitr : Les Algériens pénalisés par le manque des moyens de transport

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Au même titre que les commerces, les transporteurs privés ont, comme à l’accoutumée déserté les stations, pénalisant les citoyens, qui ont dû se rabattre sur d’autres moyens tels que les « taxieurs clandestins ».

Comme à l’accoutumée, la vie tourne au ralenti lors des fêtes religieuses. En effet, le second jour de l’Aïd a été marqué par un manque flagrant en moyens de transport en commun. D’ailleurs, afin d’arriver de se déplacer d’une commune à l’autre, les Algériens doivent se soumettre au diktat des transporteurs privés qui ont simplement choisi de ne pas travailler. Ainsi, au moment ou le ministère du Commerce œuvre à assurer la permanence de l’Aïd en réquisitionnant plus de 4500 commerçants durant les deux jours de fêtes, le ministre des Transports peine à obliger les transporteurs privés à assurer la continuité de service public. Autrement dit, les mauvaises habitudes ont repris le dessus, au grand dam des habitants de la capitale, qui se sont rabattus sur les taxis clandestins. Certes, le tramway et le métro ont soulagé les citoyens mais, hélas, ces deux moyens de transport ne couvrent pas toutes les localités de la capitale. C’est le cas notamment, dans la commune de Kouba, où la gare routière de Ben Omar a été tout simplement désertée par les transporteurs. Certains usagers nous ont affirmé que de nombreuses destinations ne sont pas assurées. « Ça fait plus de trente minutes que j’attends un bus à destination de Bir Mourad Rais. Si j’étais parti à pieds je serais déjà arrivé à destination », a lancé un quadragénaire, qui signale qu’il voulait rendre visite à sa famille.
Pour sa part, un homme qui attendait vainement le bus, a affirmé qu’il préfère se rendre à l’évidence. «  Il n’y a que les taxis clandestins qui peuvent m’emmener à destination », a-t-il dit, se grinçant néanmoins les dents en raison de la cherté des prix appliqués par ces derniers. « Je dois débourser 400 DA pour aller à la Place du 1er mai, c’est excessivement cher », a-t-il précisé.
Dans tout les cas de figures, la station de transport urbain de Ben Omar était vide, dans la matinée d’hier. En effet, aucun transporteur privé n’a assuré le service public.
Du côté des compagnies de transport public, celles-ci ont déployé un programme spécial pour les jours de fête. D’ailleurs, certains bus de l’Etablissement de transport urbain et sur-urbain d’Alger (ETUSA) ont assuré, hier, les liaisons de Ben Omar Ain Naadja et Ben Omar-Baraki.
Malgré ce, les citoyens rencontrés sur place affirment qu’ils ne connaissent pas les horaires. « Il faut être au courant des horaires, sinon on sera pris en otage pendant des heures », a souligné une dame qui s’est réjouie de trouver le bus qui lui permet de rendre visite à ses parents. Selon elle, « au premier jour de l’Aïd, elle a du attendre plus d’une heure pour pouvoir aller au cimetière ». Idem pour le rail, dont la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a  pris l’initiative de multiplier le nombre de ses dessertes au cours du premier jour de l’Aïd, tandis que les horaires habituels de tous les trains de jour et nuit ont été appliqués lors du deuxième jour.
Pour sa part, la Société de gestion des gares routières  d’Algérie (Sogral) a assuré, quant, la disponibilité du transport durant les deux jours de l’Aïd, notamment les taxis pour les distances ne dépassant pas les 80km. Et pour cause, la compagnie a fait savoir que l’affluence des voyageurs a connu son pic lors de la nuit du doute pour baisser à 10 000 passagers durant les deux jours de l’Aïd.
Dans l’ensemble, les usagers espèrent un retour à la normale aujourd’hui, surtout que la plupart reprennent le travail.
Lamia Boufassa

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