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ATTENTES DES CITOYENS,  RENTRÉE SOCIALE ET CONSTRUCTION DE L’ALGÉRIE NOUVELLE : Les grands défis du nouvel Exécutif

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L’installation du nouveau gouvernement Benabderrahmane intervient dans une conjoncture marquée par un rebond des cas de Covid-19 et des conditions socio-économiques difficiles en raison justement de la pandémie qui a mis sous cloche l’activité économique mondiale.

Les attentes sont grandes pour le citoyen qui espère l’amélioration de ses conditions de vie rendues difficiles par des années de gestion par le mensonge du temps de la Issaba. Le nouvel Exécutif, dont le timonier, Aymen Benabderahmane, s’est imposé un confinement volontaire après avoir été testé positif à la Covid-19, devra non seulement faire preuve d’efficacité mais aussi d’anticipation car les défis qu’il doit relever sont grands. Dans les prochains jours, il devra assurer, lors de la présentation de son programme devant la chambre basse du parlement qui est appelée à ne plus jouer le rôle de banale chambre d’enregistrement mais discuter et débattre les moindres détails du programme qui lui sera présenté. Les nouveaux ministres doivent être en phase avec les attentes des citoyens car il s’agira pour eux non seulement de gérer la situation actuelle mais aussi de préparer la rentrée sociale et de définir les grandes lignes du programme de développement du pays conformément aux engagements électoraux du président de la République et des principes fondateurs de l’Algérie nouvelle. Certains secteurs doivent dès à présent, bénéficier d’une attention particulière car ils ont subi de grands dommages par les gouvernements du temps de la Issaba qui n’avaient pas su exploiter, à bon escient, la manne financière qui avaient marquée l’arrivée de Bouteflika à la tête de l’État. Des secteurs comme  la santé, les ressources hydriques ou encore l’enseignement tous paliers confondus, ont subi un véritable travail de casse dont les conséquences doivent être assumées par le nouvel Exécutif qui doit faire preuve d’ingéniosité pour corriger les torts par l’utilisation rationnelle des budgets et une action efficiente sur le terrain. Plusieurs wilayas du pays vivent actuellement une lancinante pénurie d’eau. Les solutions préconisées par les anciens gouvernements, le dessalement d’eau de mer, a montré ses limites car le choix des partenaires engagés dans cette dynamique et le choix des techniques et des équipements n’a pas été efficient.
Aujourd’hui, une station de dessalement d’eau de mer d’El-mactaâ, dans la wilaya d’Oran, inaugurée en 2017, qui n’a même pas fait l’objet d’une réception définitive, tombe en ruine. Sa réhabilitation devrait être prise en charge par le partenaire malaisien conformément aux clauses du contrat signé avant sa réalisation. Les barrages sont à sec et plusieurs sont envasés car plusieurs ont été réalisés sans une étude préalable minutieuse et sans avoir pris en considération le chapitre de leur entretien qui insiste sur la nécessité d’engager des opérations périodiques de désenvasement.
L’enseignement vit un grand malaise et les grèves cycliques qui ont marqué l’année dernière sont le reflet des difficultés dans lesquelles évolue le secteur. Les nouveaux ministres devront réfléchir à la nécessité de relancer le dialogue avec les partenaires sociaux. Le secteur (éducation nationale et enseignement supérieur) ne peuvent pas évoluer sans la conjugaison des efforts de tous. Le dialogue doit être relancé pour assurer une rentrée apaisée. La santé, qui fait face à une situation des plus ardues, doit, elle aussi, bénéficier d’une attention particulière. La pandémie a dévoilé les grandes tares de ce secteur, dont la réhabilitation  doit constituer une priorité pour l’actuel Exécutif.
C’est dire les attentes grandes de la société et la prochaine rentrée sociale se prépare maintenant. Les nouveaux ministres doivent se montrer innovants en quittant leurs bureaux pour descendre sur le terrain, évaluer les déficits et envisager les meilleures solutions.
De l’efficience de leur action dépendra largement la reconstruction de la confiance entre l’administration et le citoyen. Et si les nouveaux ministres se retrouvent devant  de grands défis, les élus du nouveau Parlement doivent, eux aussi, se montrer à la hauteur des attentes pour débattre le programme du nouveau gouvernement et faire jouer, à la chambre basse du parlement, son véritable rôle de contrôle de l’action gouvernementale.
Slimane B.

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