Accueil ACTUALITÉ Attentat meurtrier à Tunis : le modèle tunisien frappé au cœur

Attentat meurtrier à Tunis : le modèle tunisien frappé au cœur

0

La Tunisie a été de nouveau durement frappée par l’hydre terroriste et pas moins de 14 personnes ont été tuées dans une explosion, perpétrée à l’aide de 10 kg d’explosifs placés dans un sac à dos ou sur une ceinture, contre un bus de la sécurité présidentielle dans le centre-ville de Tunis.
Le président, Béji Caïd Essebsi, a proclamé l’état d’urgence pour un mois en Tunisie et un couvre-feu dans le Grand Tunis a été instauré à la suite de cet attentat criminel qui touche à un symbole. La Garde présidentielle, mais qui intervient aussi au beau milieu du Festival du cinéma de Carthage. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est probablement un kamikaze qui serait à l’origine de cet attentat, le troisième qui frappe la Tunisie en moins de trois ans après ceux du Musée du Bardo et de Sousse. L’attentat de mardi a eu lieu en plein centre-ville, sur l’avenue Mohammed V, au niveau du local du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous. Le minibus de la Garde présidentielle qui a été visé a explosé alors qu’il ramassait des agents pour les emmener à leur poste de travail. L’attentat a été apparemment bien planifié et le lieu de l’attentat bien choisi, puisqu’il s’agit d’une ruelle perpendiculaire à la grande avenue Mohammed V. Un lieu qui était le point de rencontre des éléments de la Garde présidentielle se rendant à leur travail. Les premières images de l’attentat ont causé un véritable choc au lendemain des attentats de Paris et d’alerte générale en Belgique. La violence de l’explosion causée par une charge de 20 kg, selon les premiers éléments de l’enquête, et qui aurait été déclenchée par un kamikaze a soufflé tout l’avant du bus qui a été complètement déchiqueté. Des voitures stationnées à proximité ont été également détruites. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur tunisien, Walid Louguini, a indiqué dans un premier temps 11 décès avant de réviser ce nombre à la hausse le portant à 14 victimes. D’après le témoignage d’un avocat, Mr Bassem Trifi, aux medias tunisiens, dont la voiture était stationnée près du minibus et qui a été complètement détruite, «le bus était stationné en deuxième position ; il venait juste de s’arrêter pour permettre aux agents de monter. Je privilégie la thèse d’un kamikaze qui serait monté à bord derrière les agents et se serait fait exploser. C’est pour cette raison que l’avant du minibus a été complètement déchiqueté», a-t-il déclaré à une radio tunisienne. Mais du côté de l’enquête officielle aucune thèse n’est privilégiée pour le moment si ce n’est l’importance de la charge explosive, ce qui laisserait penser qu’elle était dans un sac à dos.
C’est la seconde attaque terroriste la plus sanglante perpétrée au cœur de la Capitale après celle du 18 mars contre le Musée du Bardo qui avait fait vingt-deux morts, dont vingt et un touristes étrangers. Mais c’est le premier attentat kamikaze qui vise la garde présidentielle, toute une symbolique de l’internationale terroriste et de Daech qui veut desserrer l’étau des intenses bombardements russes contre ses bases en Syrie, en frappant à travers le monde pour créer des effets de sidération.
Le «modèle tunisien» est particulièrement visé pour faire en sorte que les débuts de l’expérience démocratique tunisienne ne puissent servir de modèle et d’exemple.
M. Bendib

Article précédentSahara Occidental : Ban Ki-moon prochainement dans la région, selon Ross
Article suivantViolence contre la femme : Mounia Meslem monte au créneau