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Après les derniers évènements en Libye : Les différents services de sécurité décident l’unification pour relever les défis

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L’annonce, quelques heures avant le début de la nouvelle année, par Fathi Bashara, premier responsable du département ministériel de l’Intérieur du gouvernement d’union national (GNL), du lancement de la coopération entre les départements de son ministère et les services de sécurités et leurs homologues de l’est libyen, marque une avancée significative en faveur, notamment de la consolidation du dialogue inter -libyen. Cette annonce du premier responsable libyen de l’Intérieur intervient, fait –il le souligner, peu de jours après l’attentat terroriste survenu contre le ministère des affaires étrangères en Libye et moins de dix jours de la saisie, le 20 décembre dernier, par les services des douanes de Tripoli de deux conteneurs d’armes dans le port d’Al-Khoms en provenance de Turquie, qui a inquiété, non seulement les libyens mais aussi des pays de la région, notamment l’Algérie et la Tunisie. La Libye plongée, depuis plus de sept ans dans le chaos et la spirale de la violence, situation profitant à tous les types de trafic et à l’activité terroriste, s’apprête, pour sortir de ce chaos, de tenir, dans les prochaines semaines, selon l’annonce de l’émissaire des Nations unies (ONU), Ghassan Salamé, une conférence nationale entre les acteurs libyens en prévision des élections dans ce pays, prévues au printemps prochain, selon le responsable onusien. L’annonce du ministère de l’Intérieur n’a pas tardé à se traduire, sur fond des défis auxquels la Libye est confrontée. La presse libyenne a rapporté, en effet, qu’une réunion s’était tenue à Benghazi, à l’est libyen, « entre le chef des forces de sécurité à Tripoli, Salem Qarimida, et son homologue à Benghazi Adel al-Arfi » lors de laquelle les responsables ont discuté d’«actuels défis», selon les médias locaux. Autre rencontre dont la presse libyenne a fait état, celle réunissant Ibrahim Boushnaf, en charge des questions de l’Intérieur à l’Est libyen avec Fathi Bashara, le ministre de l’Intérieur, du gouvernement d’union national, installé à Tripoli. Les deux hommes ont convenu de conjuguer et d’unir leurs efforts en vue de rétablir le calme et la sécurité en Libye. Et pour y parvenir, un comité a été formé à cette fin, a-t-il ajouté. Si l’annonce en question, vise à améliorer le travail des services de sécurité dans ce pays, notamment par la coopération entre les départements du ministère et les services de sécurités et leurs homologues de l’est libyen, elle reflète, un tant peu soit-il, la saisie, par les libyens, de la primauté du rôle de l’ensemble des libyens, sur toute autre considération, pour mener le pays à bon port, après des années de violences et de divergences qui ont miné le pays. Alors que des interrogations persistent sur les dessous de l’affaire des deux conteneurs bourrées d’armes, en provenance de Turquie, saisis au Port libyen d’Al-Khoms, dont l’objectif visé, par cet arsenal, qui ne devait pas uniquement servir à déstabiliser la Libye, lequel pays est depuis plus de sept an, un marché d’armes à ciel ouvert, des observateurs, craignent que ces armes étaient destinées à alimenter les « futures foyers » de tension et de crises et voire même d’approvisionner des terroristes de retour, après leur défaite en Irak et en Syrie, vers des zones et des pays connaissant une grande vulnérabilité, en matière de stabilité et de sécurité, comme le cas libyen. Dans son communiqué, le ministère libyen de l’Intérieur avait indiqué, lundi dernier, qu’il «a accordé la permission à tous les départements et services de sécurité du ministère de contacter officiellement leurs homologues orientaux (l’est-libyen :ndlr)». À la question de savoir à qui profite le maintien du statu -quo en Libye, et à quoi devait servir les deux conteneurs bourrés d’armes en question ? bon nombre de libyens craignent que celle-ci s’inscrit dans un plan de déstabilisation et de maintien de la Libye dans la spirale de l’l’instabilité et d’absence de vie-politico-institutionnelle, en vue de constituer un terrain propice au redéploiement des terroristes, en défaite en Syrie et en Irak, en vue d’embraser la région et la plonger dans le chaos, un remake du scénario traduit, au Moyen orient, lors des évènements survenus, dès 2011, sur la scène arabe. La détérioration de la sécurité en Libye, notamment avec l’attaque terroriste contre le siège du ministère libyen des Affaires étrangères et l’affaire auparavant, des deux conteneurs bourrés d’armes saisis, par les douanes libyenne, outre des opérations récurrentes d’éclatement de violences entre des groupes armées dans des régions libyennes, semblent avoir, au bout du compte, pousser les deux parties rivales en Libye, à opter, enfin, pour la coopération et par conséquent unir les deux ministères de l’Intérieur. Les responsables du secteur, selon les médias libyens, ont réussi à conclure un accord pour relier les services de police scientifique entre Tripoli et Benghazi, outre l’examen de la loi sur la police et l’activation d’un réseau de communication couvrant l’ensemble du pays. Avant la fin de l’année dernière, des officiers de police et des forces de sécurité venus de différentes régions du pays se sont rencontrés, le 29 décembre dernier, à Benghazi, en vue d’unifier leurs efforts en matière de sécurité, un pas significatif, pour la majorité des libyens, vers la réconciliation et la réunification du pays.

Karima Bennour

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