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Après le discours catalyseur d’Ouyahia : le débat sur la Constitution refait surface

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La sortie publique du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), ne s’est pas passée de tout commentaire. Hier, en marge d’une séance à la APN consacrée à l’avant projet de loi sur le Code de commerce, des parlementaires de diverses obédiences politiques interrogés à ce sujet, sont revenus sur le volet du discours traitant de la Constitution, de l’actuel chef de cabinet de la présidence de la République.
Ainsi, pour le chef du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemaï, la sortie publique d’Ahmed Ouyahia jeudi dernier, est faite dans un cadre partisan, de ce fait, elle ne peut avoir la réaction des autres formations politiques. Même si, exceptionnellement, une seule question sort du lot et mérite selon le même responsable politique d’être commentée de par son importance de son poids dans la vie politique nationale. En effet, au cours de cette dernière apparition du chef de la deuxième force politique du pays, Ouyahia qui a mené les consultations autour de ce dossier, a affirmé que la révision de la loi suprême du pays va intervenir avant la fin de l’année courante. L’information sort de la bouche du chef du cabinet présidentiel pour ne pas être prise au sérieux cette fois-ci. Depuis une année, la question a beaucoup trainé en longueur et les échéances pour sa révision n’ont pas été arrêtées. Pendant ce temps, des leaders parmi la classe politique se sont accourus sur la place publique pour annoncer la couleur alors que le mystère demeure entier autour de la question. Le secrétaire général du FLN Amar Saâdani lui-même s’est hasardé à faire maintes fois des déclarations en annonçant des délais quant à cette révision constitutionnelle. L’énigme a été entretenue des semaines jusqu’à ce que le débat s’éclipse de la scène nationale. «Plutôt elle est révisée, plutôt ce sera le mieux», dira succinctement Djemaï au sujet de la révision constitutionnelle, annoncée pour avant fin décembre par Ouyahia. L’ex-parti unique a critiqué le projet mené par l’ex-chef du gouvernement du fait qu’il n’a pas ramené les partis de l’opposition politique à la participation. D’ailleurs, son chef estime que l’adhésion de ce camp est impérative pour un dossier qui concerne tous les Algériens. Voulant répondre à l’appel d’Ouyahia de renforcer les capacités des partis majoritaires, Djamaï a ajouté que les questions évoquées par le chef du RND sont celles mêmes qui préoccupent le parti qu’il représente. Par ailleurs, le cadre politique du FLN n’a pas voulu réagir globalement au discours du prédécesseur à la tête du gouvernement d’Abdelmalek Sellal.
à la même interrogation, un député du Parti des travailleurs (PT) dit ne pas se prononcer sur un discours qui concerne une formation politique. Mais s’agissant de la question de la Constitution, Ramdane Taazibt a bien voulu s’exprimer sur un dossier aussi sensible. Le cadre du parti de Louisa Hanoune a préféré aborder le sujet dans son fond et non pas dans sa forme, sachant a-t-il rappelé que «le projet a été maintes fois annoncé par des responsables officiels, mais jusque-là, nous n’avons rien vu venir», dira Taazibt. Des propos qui renseignent sur le peu de crédit qu’accorde la voie du PT au successeur d’Abdelkader Bensalah à la tête du RND. Au risque de se fixer sur les délais annoncés par Ouyahia, le carde-parlementaire a réitéré les propositions de son parti qui milite pour une «réforme constitutionnelle profonde», qui passera globalement par la démocratisation du système, a-t-il précisé. D’autre part, le peuple doit être associé à ce projet qui engage son avenir et celui du pays, soutien Taazibt. Or, les consultations menées par Ouyahia ont concerné les partis politiques, les représentants de la société civile et les personnalités nationales et politiques.
Ils seront partenaires de cette révision de la loi fondamentale du pays, selon l’élu du PT, les citoyens non mandatés pour lesquels le projet devrait être soumis pour un large débat, qui associera toutes les composantes politiques, associatives et sociales (jeunes, femmes, étudiants…). Taazibt a tout de même indiqué que son parti ne pourrait se prononcer précisément sur un projet qui n’est pas encore soumis à débat, et dont l’on ignore la teneur et les amendements apportés. Ne voulant pas se précipiter dans le débat, le représentant du parti trotskiste ne voit pas encore le temps venir pour décider de la position de son parti concernant le mode opératoire par lequel se fera cette révision. Ceci dit, soit par la voie parlementaire ou bien référendaire.
Farid Guellil

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