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APPROVISIONNEMENT DE L’ESPAGNE EN GAZ : L’Algérie ne cède rien sur le contrat

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L’Algérie est déterminée et n’est pas prête de céder dans l’affaire de la revente par l’Espagne au Maroc de quantités de gaz qu’elle lui livre dans le cadre du contrat gazier qui lie les deux pays. Cette détermination a été d’ailleurs réaffirmée par Abdelkrim Touahria, l’ambassadeur algérien à Rome qui a affirmé que l’Algérie est prête à suspendre les livraisons de gaz à Madrid si cette dernière ne respecterait pas les clauses du contrat qui lie les deux pays.

Dans une de ses dépêches diffusée vendredi, l’agence italienne de presse « Nova »,  a indiqué que l’ambassadeur d’Algérie à Rome a affirmé que si l’Espagne venait à exporter des quantités de gaz algérien à une tierce partie, cela constituerait une violation des dispositions du contrat gazier liant l’Algérie à l’Espagne et donc un motif pouvant pousser vers la suspension des approvisionnements de gaz vers Madrid. « Le non-respect par l’Espagne des clauses du contrat la liant à l’Algérie, pousserait cette dernière à agir de même et à dénoncer ce contrat. »
Il y a lieu de signaler que le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab,  avait rappelé que tout manquement aux dispositions du contrat gazier liant l’Algérie à l’Espagne pousserait à la rupture de la relation commerciale de Sonatrach avec ses clients espagnols. Cette attitude de l’Espagne  contraire aux mœurs et pratiques universelles, qui consiste à revendre des quantités de gaz algérien acquis dans le cadre d’un contrat dument signé et adopté par les parlements des deux pays a été dénoncée par l’Algérie qui y a vu un grave manquement aux conditions de mise en œuvre de ce contrat qui permet à l’Espagne de couvrir une large partie de ses besoins en gaz à des prix préférentiels. Le gouvernement espagnol qui s’est permis cette transgression d’un contrat commercial, stratégique, le liant à un pays souverain, est en perte de vitesse selon de nombreux analystes.
Lâché par les représentants de trois blocs politiques à la chambre des députés (parlement), le gouvernement de Pedro Sanchez est en train de payer cher le revirement de la traditionnelle position de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental qui est basé sur le soutien du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. En effet, le Figaro dans sa dernière livraison a indiqué que la chambre des députés espagnols a dénoncé jeudi l’abandon de la position historique de neutralité de l’Espagne sur  le Sahara occidental par le gouvernement qui avait décidé mi-mars dernier de soutenir le plan d’autonomie marocain pour mettre fin à une crise diplomatique avec Rabat.
Pedro Sanchez est également en train de payer ses errements dans la gestion de la crise énergétique générée par le conflit en Ukraine et par la menace de l’Algérie de dénoncer le contrat gazier entre les deux pays. De plus, de larges couches de la société espagnole, dont le pouvoir d’achat a été lourdement affaibli par la pandémie, n’hésitent plus aujourd’hui à dénoncer publiquement la politique menée par ce gouvernement qui a cédé au chantage du Maroc pour adopter une position qui n’honore pas l’Espagne l’ancienne puissance coloniale du Sahara occidental et qui peine à offrir des perspectives de relance économique à moyenne échéance.
Tout laisse à penser que Pedro Sanchez pourrait faire face dans les prochains jours à un vote de censure  par le parlement ce qui pourrait précipiter son départ.
Slimane B.

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