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ALORS QUE LE CYCLE DU PRIMAIRE EST MINÉ PAR DES GRÈVES : Le gouvernement évalue la rentrée scolaire de «positive»

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Présidant, mercredi dernier, une réunion du gouvernement durant laquelle un exposé sur l’évaluation de la rentrée scolaire 2019-2020 a été présenté par le ministre de l’Éducation nationale, le Premier ministre, Nourreddine Bedoui, a laissé entendre que la rentrée s’était déroulée dans de bonnes conditions grâce aux moyens matériels et humains mobilisés à cet effet.

Pourtant, pas plus tard que lundi dernier, des enseignants du cycle primaire ont observé une grève surprise pour dénoncer leurs conditions de travail difficiles, sachant que la reprise des cours a connu de grands couacs face auxquels les élèves et leurs enseignants font face à ce jour.
Dans son exposé, le ministre du secteur a rappelé que 518 établissements scolaires ont été réceptionnés à l’occasion de cette rentrée. L’ensemble encadré par 479 081 enseignants. Il a également rappelé les mesures prises pour réunir les manuels scolaires, dont le nombre a atteint 80 millions d’unités, outre la prise en charge des élèves aux besoins spécifiques, au nombre de 6107 répartis sur 784 classes spéciales, dont 119 ouvertes cette année. Il a évoqué, également, les nouvelles mesures décidées en vue de garantir les meilleures conditions de scolarisation des élèves, à travers la revalorisation, de 3 000 DA à 5 000 DA, de la prime de solidarité scolaire au profit de plus de 3 millions d’élèves issus de familles démunies, ainsi que du montant de la prime de scolarité, fixée à 400 DA, à 3 000 DA pour tous les enfants scolarisés. Intervenant à l’issue de cet exposé, Bedoui, s’est, de son côté, félicité des bons indicateurs enregistrés qui traduisent, selon lui, le grand intérêt qu’accorde le Gouvernement à ce rendez-vous pour lequel tous les moyens matériels et ressources financières et humaines ont été mobilisés afin d’assurer aux enfants «la joie de retrouver les bancs de l’école». Seulement la réalité sur le terrain est tout autre, et aucune joie n’a été assurée aux élèves de retourner à l’école, comme le prétendent si bien les responsables. Depuis la reprise des cours en septembre dernier, les parents, les élèves et les enseignants ne cessent de dénoncer les conditions de scolarisation que ce soit à Alger ou dans d’autres wilayas du pays. Le délabrement et la vétusté des infrastructures scolaires, ayant poussé certains parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école, avaient coûté la vie à un élève du cycle moyen à Sétif, faut-il le rappeler.

Cela sans citer d’autres problèmes d’ordre pédagogique, en l’occurrence le déficit d’encadreurs et d’enseignants dans les trois paliers éducatifs à l’échelle nationale. L’on évoquera également, l’absence de transports, notamment dans les régions enclavées, l’absence de cantines, de terrains de sports, et parfois même de ce qui est nécessaire à l’enseignement ; à savoir : des chaises et des tables. Il faut dire que l’évaluation du gouvernement de cette reprise est carrément à revoir. Certes malgré les dispositions prises, pour assurer une bonne rentrée, cela n’a certainement pas suffit compte tenu de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le secteur, et qui nécessite, surtout, une réelle volonté politique pour l’améliorer et que cela se fasse à long terme et non occasionnellement.
Ania Nait Chalal

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