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Alors que 90% exercent dans le cycle secondaire : 3200 enseignants dispensent des cours particuliers payants

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Selon une enquête réalisée par une commission d’inspection du ministère de l’Éducation nationale, 3200 enseignants à travers le territoire national dispensent des cours de soutien payants à leurs élèves, de manière illégale dans des garages. L’enquête a révélé que 90% de ces enseignants exercent dans le cycle secondaire. Le phénomène des cours de soutien ou cours particuliers payants, devenu aujourd’hui tendance dans le milieu des élèves et qui sont souvent sans utilité aucune, inquiète le ministère de l’Éducation nationale surtout que ces cours sont dans la plupart des cas dispensés par des enseignants qui sont déjà fonctionnaires. Afin de faire un état des lieux sur la situation, une enquête a été donc réalisée et qui a permis de révéler que parmi 3200 enseignants impliqués, 90% d’entre eux sont des enseignants du cycle secondaire. Ce constat a été fait, en se basant, sur les congés maladie répétitifs déposés par les enseignants au niveau des établissements scolaires et qui sont acheminés automatiquement vers les directions de l’éducation, au cours de l’année scolaire. Un suivi de ces demandes a été par la suite effectué, révélant que ces enseignants absentéistes exerçaient en parallèle leur métier dans des garages ou parfois dans des écoles privées. Selon une source bien informée du ministère de l’Education, des avertissements auraient été envoyés aux concernés, par les directions de l’éducation. Des sanctions sont, notamment, envisagées si les contrevenants récidivent l’année scolaire prochaine. Parmi les sanctions que risquent les enseignants impliqués dans la dispense de cours particuliers payants, l’on cite essentiellement la radiation. Des instructions ont été également données aux directions de l’éducation afin de suivre minutieusement ce dossier, et affliger différentes sanctions contre les concernés, dans le but de lutter efficacement contre ce comportement indélicat des enseignants qui menacerait l’intégrité de l’enseignement en Algérie.
Ania Nait Chalal

Lutte contre le phénomène des cours payants par des enseignants déjà salariés
Les enseignants s’engageront désormais par écrit
Le ministère de l’Education nationale semble déterminé à mettre un terme au phénomène des cours particuliers payants. à partir de la prochaine rentrée scolaire, les enseignants devront signer des engagements écrits pour ne pas recourir à cette pratique, en dehors des classes. Un moyen de mettre aussi un terme à l’absentéisme chez les candidats au baccalauréat qui préfèrent le plus souvent sécher les cours dans leurs établissements et aller vers ces cours de soutien coûteux et peu bénéfiques.
Cette mesure qui devra être appliquée à compter de septembre prochain, a été en tout cas, saluée par l’association nationale des parents d’élèves. Son président, Khaled Ahmed, a fait savoir qu’elle figurait, en plus, parmi les recommandations de l’association en 2015, dont l’objectif est de lutter contre le phénomène. Selon lui, les enseignants qui donnent des cours de soutien payants à leurs élèves, n’ont pas de conscience professionnelle. Dans la plupart des cas, l’élève n’arrive pas à se situer par rapport à son niveau, puisque l’enseignant ne l’aide pas véritablement mais lui donne juste des sujets à traiter identiques à ceux des examens qu’il passe en classe.
«C’est une forme de fraude et de trahison », a-t-il estimé. Il a également qualifié les enseignants qui recourent à cette pratique de commerçants et d’irresponsables. Pour aider les élèves en difficultés, khaled Ahmed propose, d’autre part, que des cours de soutien soient donnés à l’enceinte même de l’établissement scolaire, dans des conditions favorables. Il a proposé, dans ce cadre d’idées, que les associations de parents d’élèves ou les responsables de la wilaya prennent en charge les frais de ces cours.
A. N. C.

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