L’Algérie et le Liban ont signé hier à Beyrouth, deux conventions judiciaires relatives à l’extradition de criminels et à la coopération judiciaire dans le domaine pénal. Et ce entre le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi et son homologue libanais, Henri Khoury. La première convention est relative à la coopération judiciaire dans le domaine pénal, tandis que la deuxième concerne l’extradition de criminels, a précisé le ministère de la Justice. Selon un communiqué du ministère, ces accords avec le Liban sont le meilleur mécanisme pour faire face à l’évasion de la responsabilité pénale. Ajoutant que c’est un cadre global qui immunise les deux pays contre les menaces criminelles. Ces conventions permettront également de faire avancer le cours des relations de coopération bilatérale dans les domaines juridique et judiciaire et de les promouvoir en conséquence. De son côté, le ministre de la Justice a fait savoir, que ces accords sont conformes aux engagements majeurs pris par le président de la République. Ajoutant que la signature de ces deux accords s’inscrit dans le cadre des réformes en cours dans le secteur de la justice en Algérie. Et cette démarche découle de la Constitution initiée par le président en 2020. En plus de l’effort global approuvé par le président de la République pour récupérer les fonds pillés et détournés à l’étranger. Selon le ministre de la Justice, aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut affronter seul la criminalité. Surtout la corruption, le blanchiment d’argent et les crimes de contrebande. Par conséquent, les efforts doivent être intensifiés pour faire face au phénomène aux niveaux régional et international. Signalant en outre que la cérémonie de signature a été précédée par des entretiens entre les deux parties sur « les voies et moyens de relancer la coopération bilatérale ».
Michel Aoun transmet ses salutations au président Tebboune
Rappelant par ailleurs que le ministre de la Justice est arrivé dans la capitale libanaise, dans le cadre de sa participation à la cérémonie de distinction des trois lauréats du Prix arabe de la meilleure thèse de doctorat en sciences juridiques et judiciaires, institué en vertu de la décision du Conseil des ministres arabes de la Justice le 21 novembre 2019. Cette cérémonie à laquelle Tabi a pris part en sa qualité de président de la 37e session du Conseil des ministres arabes de la Justice, a été organisée sous l’égide et en présence du Premier ministre libanais, Najib Mikati, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit. Notant que deux Algériens ayant pris part à ce Prix ont remporté la première et la troisième place de ce concours.
Accompagné du SG adjoint de la Ligue arabe, président du Centre arabe des recherches juridiques et judiciaires, le ministre de la Justice a été reçu, vendredi au Palais présidentiel, par le Président libanais, Michel Aoun, qui a mis l’accent sur « l’importance du renforcement de l’action arabe commune ». À cette occasion, le président Aoun a chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux de « transmettre ses salutations au président de la République, Abdelmadjid Tebboune », selon le document. Dans le même sillage, Tabi a été reçu par le président de la Chambre des députés du Liban, Nabih Berri.
Sarah O.
