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AÏN EL-TURCK (ORAN) : L’accès à une habitation entravé par le mur en béton érigé contre les Harraga

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Le mur en dalles de béton, installé au mois de mars dernier, le long de la corniche oranaise ouest pour limiter le phénomène de la harga, a causé des victimes collatérales qui s’en sont retrouvées prisonnières, malgré elles.

Face au mouvement de réprobation exprimé par les citoyens et le mouvement associatif, le wali d’Oran avait pris la décision, deux mois plus tard de démanteler cette infrastructure et de la remplacer par des caméras de surveillance, beaucoup plus esthétiques et efficaces dans la lutte contre le phénomène de l’émigration clandestine. Mais en réalité, et malgré la décision du premier responsable de l’exécutif, le mur trône toujours sur les lieux et continue de narguer les habitants de la corniche et tous les amoureux de la grande bleue. Chiali Abbas qui dispose d’une habitation au lieu-dit la Madrague est une des victimes collatérales de ce mur. Depuis son installation, il s’est retrouvé empêché d’accéder à son habitation en voiture. Le petit sentier qui relie la route à la porte de son garage est obstrué par de gros blocs de béton. « J’ai frappé à toutes les portes pour trouver une solution à mon problème mais à ce jour, aucune autorité n’a daigné prendre ses responsabilités pour me libérer l’accès vers mon habitation », dira-t-il. De guerre lasse et ne voyant aucune solution, il avait recouru à une action en justice devant le tribunal administratif d’Ain El-Turck. « Cette instance a émis le 16 juin une ordonnance pour charger un huissier de justice pour établir un constat des lieux. Ce qui fut fait comme le prouve le procès-verbal que cet auxiliaire de justice a établi et dans lequel il relève, avec photos à l’appui, la présence de blocs de béton obstruant le passage vers mon habitation », dira-t-il.Il demandera des explications à la commune d’Ain El turck qui dans ses réponses, reconnaîtra implicitement que le mur n’a pas été démantelé contrairement à l’instruction du wali. Dans sa réponse datée du 29 juin, la commune a précisé qu’une commission composée de la cheffe de service urbanisme, du responsable du guichet unique et de son représentant juridique s’est déplacée sur les lieux. Dans son constat elle a confirmé l’existence du mur tout en affirmant qu’il n’obstruait pas le passage vers le passage de Chiali. Elle appuiera sa réponse par des photos, mais qui sont, curieusement prises depuis un angle où ces objets ne sont pas visibles. « Elles devaient être prises du même angle que celles de l’huissier pour avoir le même pouvoir et servir de preuve contradictoire », a indiqué Chiali avant de souligner que le problème persiste toujours. »J’en appelle au wali. Je comprends les motifs qui ont poussé à l’installation de ce mur, mais je ne veux pas en être une victime ni être empêché d’accéder à mon habitation. Pourquoi la commune d’Aïn El-Turck n’a pas obtempéré à l’instruction du wali la sommant de démanteler ce mur. C’est une question que je me pose mais entre-temps moi je suis empêché d’accéder en voiture à mon habitation par des blocs de béton qui continuent de trôner sur les lieux », fera-t-il remarquer. Sur un autre plan, Chiali qui a sollicité les responsables de la commune pour réaliser le projet d’une résidence familiale de 54 lits, et d’un Aquaparc pour les enfants, a vu son dossier rejeté pour des motifs qu’il juge fallacieux. » J’ai prévu de n’attenter ni à la beauté du site ni à sa nature mais on a rejeté min dossier malgré les nombreuses modifications apportées au plan du projet. Sur le littoral il existe des bâtisses les pieds dans l’eau réalisées pour certaines sur plusieurs étages. Moi j’ai donné toutes les garanties que la nature du site n’allait pas être altérée mais on a rejeté mon projet. C’est une petite infrastructure qui va participer au développement du tourisme familial et non un complexe qui va s’étendre sur plusieurs hectares « , dira-t-il avant de lancer un appel au wali d’Oran lui demandant de libérer son projet.
Slimane B.

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