Dans un entretien accordé au média russe Yug Times, l’ambassadeur d’Algérie en Russie, Smaïl Benamara a loué la qualité des relations bilatérales entre les deux pays tout en annonçant que le volume d’échange entre les deux parties va continuer à croître.
Les propos du diplomate algérien ne font que conforter l’embellie que connaissent les relations entre Alger et Moscou et à plusieurs reprises réaffirmé à l’occasion de la dernière visite en Algérie du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au mois de mai dernier ou encore les relations stratégiques entre Alger et Moscou.
Dans le même cadre, il faudra rappeler les relations amicales et de respect qui lient le président de la République Abdelmadjid Tebboune à son homologue russe Vladimir Poutine. Les relations entre les deux pays ne datent pas d’hier et elles ont connu un rebond ces dernières années qui a poussé Moscou à considérer l’Algérie comme un partenaire fiable, solide et sincère en Afrique et dans la région du Maghreb. Les mutations géostratégiques que connait le monde depuis le début du conflit en Ukraine et la crise du gaz ont permis aux deux pays de consolider leur partenariat, notamment dans le secteur stratégique de l’Énergie. Aujourd’hui Alger et Moscou coordonnent leurs actions dans le cadre de l’organisation OPEP+ qui regroupe des États non membres de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole), ce qui a permis de maintenir les volumes de production de gaz et de pétrole à des niveaux qui permettent d’éviter une chute des prix de référence.
Rencontre entre les entrepreneurs des deux pays octobre prochain
Smaïl Benamara qui a rappelé qu’une nouvelle rencontre de concertation d’échange et de coopération des entrepreneurs algériens et leurs homologues russes est prévue au mois d’octobre prochain a révélé qu’en 2021, les exportations russes vers l’Algérie ont considérablement augmenté.
Selon lui, elles sont passées de 64 millions de dollars en 2020 à 105 millions de dollars. Ce volume est appelé à se développer dans les années à venir a-t-il souligné. Dans le même cadre, il a souligné que les importations en provenance de l’Algérie sont passées de 3.2 millions à 1.8 million de dollars, ce qui laisse transparaitre un déséquilibre dans la balance exportation-importation entre les deux pays. Néanmoins, cet état de fait pourrait être corrigé par l’adoption, depuis l’élection du président de la République Abdelmadjid Tebboune, d’une nouvelle approche économique qui vise à réduire progressivement le volume des exportations d’hydrocarbures et à les remplacer par de nouveaux produits destinés à l’exportation hors pétrole et gaz, a-t-il précisé.
Il faut rappeler par ailleurs que le volume des échanges et la qualité des relations entre Alger et Moscou sont appelés à s’améliorer encore plus puisqu’on prévoit des deux côtés la mise en place d’une dynamique de partenariat stratégique basée sur le principe du gagnant-gagnant et surtout sur le respect mutuel.
Slimane B.