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AFFAIRES DE CORRUPTION DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE : Le premier procès s’ouvrira lundi prochain

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Le premier procès relatif aux dossiers de corruption dans le secteur de l’automobile, va s’ouvrir le 2 décembre prochain au tribunal de Sidi M’hamed. C’est l’annonce faite, hier, par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, au Conseil de la nation, lors d’une séance plénière consacrée à la présentation et le débat du projet de loi relatif aux procédures pénales.

«La lutte contre la corruption est avant tout une volonté politique », a d’abord déclaré le ministre en réponse aux préoccupations des sénateurs, tout en rappelant que la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption remonte à 2006. Autrement, selon le ministre, la justice algérienne « a pu traiter dans un laps de temps, assez réduit, autant d’affaires, voire plus, que ce qu’elle a pu traiter depuis 2006 à 2019 ». Insistant que « les premiers dossiers de corruption traités vont être jugés publiquement le lundi prochain au tribunal de Sidi M’hamed », le ministre a lancé un défi aux spéculateurs qui remettaient en doute les compétences des magistrats algériens. « Vous allez être surpris de ce que peut faire le magistrat algérien », a déclaré le garde des Sceaux. « Je laisse le soin au citoyen algérien de trancher, est-ce que le magistrat algérien maitrise le sujet ou pas, est-ce qu’il est compétent ou pas ? », a lancé le ministre, en insistant que l’audience sera publique, parce que « : Nous n’avons rien à cacher ». également, le ministre a invité l’opinion publique à décider à l’issue de ce procès « est-ce qu’il y a une volonté politique à lutter contre la corruption ? ». D’un air ferme, et ne tarissant pas d’éloges à l’égard des magistrats, le ministre a, ainsi, appuyé que « les dossiers lourds et sensibles, voire effrayants, ont été traités par la justice algérienne ». Autrement, « depuis le mois d’avril dernier, nous commençons déjà à avoir les premiers résultats », a encore précisé le ministre. S’étalant encore sur cette volonté politique, le ministre a rappelé que la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption remonte à 2006. « Qu’est ce qui a changé depuis 2006 à 2019 ? », s’est-il interrogé, avant de mettre en évidence que « la loi de 2006 est toujours en vigueur, au même titre que le Code pénal et loi de procédures pénales ». « Même les juges, les procureurs, les officiers de la police judiciaire sont toujours les mêmes », a encore argumenté le ministre, en soulignant que ce qui a changé est avant tout «la volonté politique». «On a beau légiférer 1000 lois, et avoir des magistrats génies et les meilleurs officiers de la police judiciaire au monde. Sans volonté politique, on fera rien », a encore indiqué Zeghmati.
Pour rappel, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que de nombreux ex-ministres et hommes d’affaires, sont inculpés dans de multiples affaires liées au secteur de l’automobile, dont, Tahkout, Sovac, KIA. Reste à savoir, si la justice va ouvrir l’ensemble de ces dossiers, ou procédera à tour de rôle. Le rendez-vous est donné, pour lundi prochain pour avoir plus de détails sur ces affaires qui n’ont pas dévoilé tous leurs secrets. à noter que l’homme d’affaires, Mohiédine Tahkout, a comparu à nouveau, hier, devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Selon des médias, cette comparution marque la fin de l’instruction ouverte contre lui, avant l’ouverture du procès.
C’est le cas aussi de Ali Haddad, qui a comparu devant la même juridiction dans le cadre de l’achèvement d’enquêtes ouvertes sur les accusations portées contre lui pour implication dans des affaires de corruption. Celui-ci a été le premier homme d’affaires à être incarcéré, depuis le début du mouvement populaire et pacifique.
Lamia Boufassa

COOPéRATION ALGÉRO-ALLEMANDE
Un guide pratique pour les établissements pénitentiaires

Le programme d’appui à la réforme du système pénitentiaire en Algérie 2017-2019, a été couronné par l’élaboration d’un guide destiné au personnel pénitentiaire visant à humaniser davantage les institutions pénitentiaires. Clôturé avant-hier à Alger, ce programme a été organisé par le ministère de la Justice et représenté par la direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale, en coopération avec l’Allemagne. Ce programme a été financé par l’établissement allemand pour la collaboration juridique internationale. Lors de la cérémonie de clôture, le secrétaire général du ministère de la Justice, Mohamed Zougar, a affirmé que ce document sera « un appui fort aux cadres algériens dans leurs activités quotidiennes », et que l’Algérie, « à la lumière de ces conclusions positives, aspire à poursuivre la coopération et à élargir ses domaines vers des volets juridiques et judiciaires ». également, il a indiqué que ce partenariat a permis l’échange d’expertises dans les domaines de « traitement et de prise en charge des détenus dans toutes les durées de la peine aux plans sanitaire, psychologique et social ». Pour sa part, la cheffe du département de l’unité de planification et de coopération juridique internationale au ministère allemand de la Justice s’est félicitée des efforts de l’Algérie dans le domaine de l’humanisation des prisons, appelant à poursuivre ce projet de soutien au développement du système pénitentiaire en Algérie à travers la mise en œuvre du guide élaboré au niveau des établissements pénitentiaires algériens.
Lamia B.

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