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19 mars 2024
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ACTUALITÉÉCONOMIE

À L’OCCASION DU 48E ANNIVERSAIRE DE L’UNPA : Henni salue les efforts déployés par les agriculteurs

Depuis sa création, l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) n’a cessé de revendiquer le soutien et l’accompagnement de l’État, du fait des potentialités dont dispose le secteur agricole, considéré comme une source de richesse, dans la création d’emplois, la diversification économique, un moyen d’atteindre la sécurité alimentaire.

Une requête que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a inclus dans ses nombreuses consultations, visant à édifier une Algérie nouvelle qui repose sur la concertation et la communication en vue de prendre des décisions judicieuses concernant les préoccupations politiques et socioéconomiques. En effet, l’importance stratégique de ce secteur qui relève de la souveraineté nationale, a été au cœur des préoccupations du Gouvernement, qui dans son plan d’action, a établi une feuille de route qui prend en compte les facilitations nécessaires aux agriculteurs et la garantie de la prise en charge de leurs doléances, l’objectif étant de les inciter à fournir davantage d’efforts afin de réaliser l’autosuffisance alimentaire escomptée. Notamment en termes de produits stratégiques de large consommation tels que les céréales, les viandes et le lait, un réaménagement des priorités par l’adoption d’une approche plus efficace avec la mobilisation des moyens de sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation. En parallèle de cette prise de conscience des autorités, le paysan aura pour sa part à la responsabilité de déployer plus d’efforts pour le développement du secteur. De son côté, l’UNPA s’est engagé à se mobiliser davantage sur le terrain, afin de concrétiser les objectifs tracés par l’organisation. Une stratégie qui ne sera possible qu’en perfectionnant certaines compétences, à savoir la régulation du foncier agricole et de la couverture sociale, la modernisation du secteur, son accompagnement par les ingénieurs et experts agronomes, meilleure capitalisation des ressources, la protection de l’environnement, la mécanisation, l’octroi de facilitations, la mise en valeur des terres, l’ouverture des routes ainsi que le raccordement à l’électricité et l’eau.

« La hausse des prix de la viande est inacceptable »
Des perspectives que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a évoqué hier à l’occasion de la célébration du 48e anniversaire de la création de l’UNPA, en réitérant l’engagement de l’Etat dans le soutien à l’investissement, à la mécanisation de l’outil de production, ainsi que l’assistance à certaines filières prioritaires et stratégiques. Dans ses déclarations, Henni, a annoncé que la hausse des prix de la viande est « inacceptable », et que des « dispositions nécessaires seront prises dans les meilleurs délais afin d’organiser cette filière », précisant au passage que la réunion organisée le 15 novembre a abouti à un cahier des charges, ce qui contribuera à « l’organisation de la filière, qui subissait des fluctuations de prix ». Aussi, au cours de son intervention, certaines propositions qui sont à l’étude ont été étudiées. Il a souligné à cet effet, qu’à « la demande de tous les concessionnaires du secteur, les agriculteurs ont été autorisés à importer du matériel agricole d’occasion et remis à neuf », afin de « répondre à leurs besoins de mécanisation spécialisée et leur permettre d’accompagner l’évolution de leurs qualifications dans ce domaine », précisant que « l’Etat avait tendance il y a deux ans à investir dans des cultures stratégiques structurées sur de larges surfaces des terres du Sud ».

« Le transfert des viandes, du Sud vers le Nord, sous contrôle sanitaire »
Le ministre de l’Agriculture a également révélé qu’un « système de santé a été mis en place, qui permet le transfert de la viande rouge des régions du Sud vers le Nord, après l’avoir soumis aux vérifications nécessaires et s’être assuré de sa sécurité ». Il a ajouté qu’il existe deux laboratoires d’analyses vétérinaires qui entreront en service à partir de janvier prochain. Le ministre de l’Agriculture a précisé, entre autres, que l’entrée des marchandises importées sur le territoire national dans le cadre du troc, notamment du bétail, est soumise aux « obligations de la médecine vétérinaire ». Rappelant que cette procédure s’effectue conformément aux dispositions de l’arrêté interministériel du 2 juillet 2020 qui précise comment procéder au troc tout en préservant les conditions sanitaires en vigueur au niveau international. En réponse à une question sur le déplacement du bétail des États du Sud vers les régions du Nord, pour contribuer à la stabilité des prix de la viande rouge. Le ministre de l’Agriculture a indiqué que « l’élevage entrant dans le pays en provenance des pays sahéliens s’effectue exclusivement dans les provinces d’Adrar, d’Illizi, de Tamanrasset, de Tindouf et de Timimoun. Outre les wilayas de Bordj Badji Mokhtar, Beni Abbès, Aïn Salah, Aïn Guezzam et Djanet ».

« Aucune crise de semoule, de farine, d’huile et de lait »
Par ailleurs, dans le secteur céréalier, le ministre a nié toute crise en relation avec les produits céréaliers et d’autres produits de première nécessité, affirmant que le ministère du Commerce avait pris les devants afin de parer à toute éventualité. « La production de blé et de farine durant les années 2021 et 2022 a permis de couvrir la consommation locale de semoule. Actuellement, nous ne connaissons aucune crise, même pour l’huile et le lait », a-t-il ajouté. Toujours dans le domaine des productions stratégiques, Henni a fait part du « soutien aux producteurs de blé », notamment dans la subvention allouée dans l’achat des engrais, avec « une augmentation de 50%, contre les 20% en vigueur précédemment », ce qui leur permettra de produire en toute quiétude. Le prix de l’engrais Urée 46 sera maintenu « au prix de 3500 DA le quintal, et cela jusqu’à l’année 2025 », grâce notamment aux efforts consentis par le ministère de l’Énergie et la société Asmidal. Concernant la campagne de recensement annoncée début novembre, visant la préservation des espèces animales dont dispose l’Algérie, outre le recensement avec précision du nombre des maquignons et éleveurs, afin d’apporter le soutien à ceux qui le méritent, le ministre de l’Agriculture a annoncé qu’elle se fera « à l’aide de technologie moderne, car elle devrait permettre l’identification du troupeau et le suivi de sa localisation », ajoutant qu’au cours de la même période, « les marchés aux bestiaux ont été fermés tout au long du processus de recensement, avec une licence de commercialisation directe des ovins de la viande aux abattoirs pour assurer une abondance du produit ».
Synthèse Hamid Si Ahmed

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