Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, se réunit, aujourd’hui, en Conseil du gouvernement. L’ordre du jour, l’urgence, doit-on dire, est la circonscription de l’épidémie du choléra.
Pour un premier temps, Ouyahia veut voir plus clair : quelles sont les sources possibles de l’épidémie ? Quels sont les risques de propagation ? Et quels sont les moyens mis à contribution pour endiguer le fléau ?
Ces trois questions doivent évacuer toutes les scories informationnelles constatées depuis le début de la propagation et les déclarations apaisantes, mais au fond déconcertantes, les soupçons se portant tantôt sur l’eau, tantôt sur les fruits et légumes, une dernière fois sur les zones pestilentielles des régions infectées. Au final, les citoyens, déjà tétanisés par le retour des rapts des fillettes suivis de viol, parfois même d’assassinat, se ruent sur les eaux minérales, créant une pré-pénurie, et mettant en quarantaine plusieurs aliments, dont la pastèque et les fruits et légumes gorgés d’eau, pour éviter toute contamination. Le Conseil du gouvernement, qui consacre la fin des congés pour les ministres et la préparation de la rentrée sociale, s’inscrit sous le sceau de l’alerte aux maladies moyenâgeuses. D’autant plus que l’épidémie du choléra s’est propagée dans deux nouvelles wilayas, en l’occurrence celles de Médéa et Ain Defla, où un cas a été enregistré dans chacune d’elles. Ces deux wilayas s’ajoutent à Blida, Alger, Tipaza et Bouira. Dans cette dernière, où le premier foyer avait été identifié à Ain Bessam, l’épidémie aurait été endiguée. «Il y avait 6 cas dans la wilaya de Bouira, mais aucun autre cas n’a été signalé depuis le 14 août dernier», a-t-il déclaré et d’ajouter : «Donc nous avons endigué l’épidémie dans cette wilaya».
I.M. Amine
