L’ES Sétif a, certe réalisé un très bon résultat en sortant avec un nul (2-2) de son périlleux déplacement à Casablanca où elle a affronté le Raja local en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions d’Afrique, mais ce résultat ne semble pas satisfaire les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs sétifiens.
Et pour cause, tout ce beau monde est remonté contre le trio d’arbitres ghanéen qui a privé les Algériens d’une victoire logique et méritée, à leurs yeux. Il n y a qu’à voir l’attitude de l’entraîneur Kheireddine Madoui à l’issue de la partie pour en vérifier. Le jeune technicien algérien réputé pour être quelqu’un de très serein, a perdu son self contrôle pour l’occasion tirant à boulets rouges sur l’arbitre. C’est que Madoui n’a pas admis ce qu’il a qualifié tout simplement de »hogra » à laquelle étaient victimes ses joueurs. «Avec un arbitrage pareil, on est passé à côté d’une lourde défaite», avait dit, entre autres, le meilleur entraîneur africain de l’année 2014.
Pour sa part, le président de l’Entente, Hassan Hamar, va plus loin en promettant d’user avec les mêmes moyens lors de la deuxième manche prévue à Sétif. «Puisque c’est ainsi, moi aussi je vais rendre la monnaie de sa pièce au Raja en utilisant les mêmes pratiques lors du deuxième match», a lancé le patron de l’Aigle noir. Une déclaration, certe lancée sous l’effet de la colère, mais qui pourrait causer des ennuis à Hamar.
La Confédération africaine de football, à sa tête le président Issa Hayatou, dont tout le monde connait les relations tumultueuses qu’il a avec les responsables du football algérien, risque de saisir l’occasion pour infliger une autre sanction au sport roi dans le pays. Hamar devrait ainsi s’attendre à ce qu’il soit dans l’œil de cyclone de Hayatou, en vue du match retour qui s’annonce palpitant même si les Sétifiens, détenteurs du trophée de la précédente édition, ont pris une option pour la phase des poules.
Hakim S.
