Certes, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a mis de nouveau l’échec essuyée par l’Algérie dans la course à l’organisation de la CAN-2015 sur le dos du jeu de coulisse dont a été victime le pourtant »solide » dossier algérien, mais nombreux sont les observateurs à pointer du doigt le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, présenté jusque-là comme un véritable mythe.
Mais pour certains, ce mythe a été fabriqué de toutes pièces et savamment entretenu par le patron du football lui-même pour faire peur à ses détracteurs.
Le fait de perdre l’organisation de la CAN-2017 contre le Gabon qui a organisé laborieusement la CAN-2012 avec la Guinée Equatoriale, et dont le football ne s’est jamais approché du sommet du continent, est une cinglante gifle pour les responsables du football algérien, Raouraoua en premier.Trahi par les membres véreux du comité exécutif de la CAF dans un vote à bulletin secret où ils lui ont visiblement tous tournés le dos, le « puissant » président de la FAF vient de chuter littéralement de son trône en porcelaine.
Même s’il ne l’avait jamais déclaré publiquement, Raouraoua (67 ans), c’est un secret de Polichinelle, a toujours caressé le doux rêve de succéder à Issa Hayatou (70 ans). Il fallait compter sans le machiavélisme du vieux dirigeant camerounais qui est en train d’écarter un à un ses rivaux déclarés comme l’Ivoirien Jacques Anouma ou cachés comme Mohamed Raouraoua, pour s’assurer un mandat à vie à la tête de la CAF.Hayatou savait que si la CAN-2017 avait lieu en Algérie avec en marge l’AG élective de la CAF, il donnerait l’occasion à Raouraoua de le dégommer. Au Gabon, il sera chez lui et pourra de ce fait manipuler le vote à son avantage.
Comme il l’a toujours fait depuis 1988.En fait, Raouraoua vit un sale temps. Ses échecs se succèdent au point où certains s’empressent pour prédire sa fin. Il risque ainsi de se retirer de la scène sans pour autant qu’il laisse ses empreintes sur le football national.
Bien entendu le football local, car il donne l’impression, depuis plusieurs années, de ne s’intéresser qu’à l’image de marque de l’équipe nationale. Justement, au lieu d’ambitionner de prendre la CAF, pour sa soif du pouvoir et à des fins purement personnels, le président de la FAF aurait dû se mettre au chevet d’un football algérien malade de sa violence, de sa corruption, de ses clubs en faillite et de ses arbitres qui obéissent au doigt et à l’œil du maître des lieux.Il a préféré délaisser la DTN algérienne en éliminant toutes les sélections de jeunes pour simplement puiser sur la formation française afin de composer une sélection nationale certes performante, mais qui ne reflète en rien la réalité du football algérien, au point d’être appelée équipe de France bis par de nombreux observateurs. Une coquille vide et une simple vitrine pour Raouraoua pour briller sur la scène internationale.Après la déculottée de la FFF sur le dossier Fékir, le « poids lourd » Raouraoua vient de subir un deuxième KO par l’intouchable challenger Hayatou, dont il aura sans doute du mal à se relever.
Hakim S.