Une superficie de 500 000 hectares est mise à la disposition des investisseurs pour la création de nouvelles exploitations agricoles, y compris dans le sud du pays, a-t-on appris auprès du directeur général de l’Office national des terres agricoles (Onta), Yacine Zeroual. Une partie de cette superficie a déjà été attribuée à des investisseurs, ainsi qu’à des jeunes intéressés par l’activité agricole, auxquels des avantages peuvent être offerts par l’État, en matière d’accompagnement et de financement, dans le but d’élargir la base productive, et de créer de l’emploi, selon le même responsable. L’État encourage l’agriculture dans le Sud. Le secteur de l’agriculture et du développement rural, l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes dans les dix wilayas du Sud, a connu une dynamique notamment depuis 201,1 lorsque le Conseil des ministres avait décidé d’encourager la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage. Concernant le droit de jouissance en droit de concession dans le cadre de la loi 10-03 d’août 2010, sur les 219 406 exploitants concernés par la conversion, 22 127 ont déposé leurs dossiers de conversion auprès des directions de l’Onta des wilayas. Et ce, pour une superficie de 2,539 millions d’hectares. Il s’agit pour être plus clair des exploitants, dont les terres relèvent du domaine privé de l’État et bénéficiaires dans le cadre de la loi 87-19 du 8 décembre 1987 déterminant le mode d’exploitation des terres agricoles du domaine national, et fixant les droits et obligations des producteurs, ayant donné naissance à des Exploitations agricoles collectives (EAC) et Exploitations agricoles individuelles (EAI). Selon Mohamed Oudjit, assistant du directeur général de l’Onta, le nombre d’exploitants dépasse celui sur lequel il a été commencé l’assainissement le 1er janvier 2010, car il s’avère qu’au niveau de certaines wilayas, le nombre des exploitants concernés nécessite une correction. Parmi les dossiers déposés et après leur traitement, 21 003 sont proposés à faire l’objet d’un examen par les commissions de wilaya, présidées par les walis, instituées par l’article 06 du décret 10-326 du 23 décembre 2010, et 8 451 à faire compléter par les concernés. Par ailleurs, l’Onta a enregistré, près de 8 700 exploitants qui n’ont pas déposé, à ce jour, leurs dossiers en vue de la reconversion et auxquels des mises en demeure ont été adressées. Par ailleurs, le gouvernement a engagé, en 2012, un programme complémentaire de 30 milliards DA sur trois ans, en vue de créer de l’emploi en donnant une priorité aux jeunes des wilayas du Sud qui ont contribué à la croissance de la production agricole nationale à hauteur de 18%.
Durant l’année 2012, les activités agricoles et les actions de développement rural dans les dix wilayas du Sud ont généré 55 800 emplois, soit 17% du total créé au niveau national. Le gouvernement compte consolider la politique agricole et rurale dans le programme quinquennal 2015-2019. Il s’agit notamment du maintien des efforts de renforcement et d’élargissement de la base productive, de l’intensification des productions agricoles et agroalimentaires et le renforcement des mécanismes de protection de la production nationale. Le secteur offre une multitude d’activités aux jeunes notamment dans les cultures maraîchères, l’arboriculture, l’agrumiculture, la viticulture, la céréaliculture, l’oléiculture, les cultures fourragères et industrielles et des unités de services agricoles. Dans le renouveau rural, le quinquennat 2015-2019 mettra l’accent sur la préservation des ressources naturelles avec une forte implication des jeunes ruraux dans la mise en œuvre des projets de développement, lesquels connaîtront un saut qualitatif pour la gestion durable des forêts, le traitement des bassins versants et la consolidation des programmes sur les espaces steppiques et présahariens. Le meilleur moyen d’intéresser les jeunes à l’agriculture consiste toutefois à faciliter et à promouvoir l’esprit d’entreprise. Les jeunes ont des tas d’initiatives qui doivent être encouragées. Dans cette optique, Il y a lieu de moderniser le secteur en incitant les jeunes à la formation professionnelle qualifiante leur permettant d’utiliser les nouvelles techniques acquises dans les différentes spécialités de l’agriculture.
Lazreg Aounallah