Lors d’un appel téléphonique qu’il a reçu lundi du ministre des Affaires étrangères d’Iran, Abbas Araghchi, le ministre d’état, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a « a été informé par son homologue iranien des développements de la situation découlant de l’agression israélienne contre la République islamique d’Iran, ainsi que des répercussions de cette agression sur la sécurité et l’intégrité de la région ».
Selon un communiqué du ministère, Ahmed Attaf « a réaffirmé la position de l’Algérie qui, tout en condamnant cette agression, souligne l’impératif de permettre au Conseil de sécurité des Nations unies d’assumer les responsabilités qui lui incombent à faire respecter les règles du droit international et les principes de la Charte de l’ONU pour faire cesser les attaques israéliennes sur plusieurs fronts qui ont plongé toute la région dans une spirale de violence, d’insécurité et d’instabilité ».
Solidaires de l’Iran
Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans ont publié, lundi, un communiqué commun pour déclarer que « face aux développements régionaux rapides et à l’escalade sans précédent des tensions au Moyen-Orient », résultant de l’agression de l’occupant israélien contre la République islamique d’Iran, ils « rejettent et condamnent » les attaques de l’occupant israélien « menées depuis l’aube du 13 juin 2025 contre l’Iran, ainsi que toute pratique violant le droit international, les principes de la Charte des Nations unies », et réaffirment « la nécessité de respecter la souveraineté des États, l’intégrité de leurs territoires, les principes de bon voisinage et de règlement pacifique des conflits ». Les ministres ont souligné « la nécessité de mettre fin aux actions hostiles » de l’occupant israélien contre l’Iran, à un moment où le Moyen-Orient connaît des tensions croissantes, et « l’importance de réduire les tensions en vue d’un cessez-le-feu et d’un apaisement global ». Les ministres des Affaires étrangères ont aussi « souligné l’impératif de ne pas cibler les installations nucléaires placées sous les garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), conformément aux décisions de l’AIEA et du Conseil de sécurité, car cela constitue une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire au titre de la Convention de Genève de 1949 », mettant en avant « la nécessité de revenir au processus de négociations dès que possible comme seule voie pour parvenir à un accord durable sur le programme nucléaire iranien ». Le communiqué commun a été signé par les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, la Jordanie, le Pakistan, Bahreïn, Brunéï, la Turquie, le Tchad, la Gambie, l’Union des Comores, Djibouti, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Somalie, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Sultanat d’Oman, le Qatar, Koweït, la Libye, l’Égypte et la Mauritanie. Il est inutile de signaler l’absence du Maroc parmi les signataires de ce communiqué, sachant que le régime marocain est allié à l’entité sioniste contre l’Iran.
L’appel de la Chine
Le président chinois Xi Jinping a exprimé l’inquiétude de la Chine face à l’escalade au Moyen-Orient résultant de la guerre militaire israélienne contre l’Iran et a appelé les parties concernées à une désescalade immédiate.
Dans son discours d’ouverture du sommet Chine-Asie centrale, tenu à Astana, capitale kazakhe, Xi Jinping a souligné que la Chine rejetait toute action portant atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des États, soulignant que le recours à l’action militaire ne constituait pas une solution aux crises. Cette déclaration intervient dans un contexte d’inquiétude internationale croissante concernant l’évolution de l’agression sioniste contre l’Iran et ses répercussions potentielles sur la sécurité régionale et mondiale.
De son côté, lors d’un entretien téléphonique conjoint avec son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné que « le peuple iranien se défendra de toutes ses forces contre cette agression ».
M’hamed Rebah